L’Association Femme Juriste pour les Droits de la Femme et de l’Enfant (FJDF) appelle les autorités publiques à mettre fin aux exactions commises par les résistants Wazalendo, qui ont érigé des camps autour de la ville de Butembo. Me Maggy Panza, chargée de vulgarisation au sein de cette organisation ayant son siège à Butembo, dénonce notamment un cas de viol perpétré par un combattant sur une fillette de quatre ans, le week-end dernier à Vuhesi, dans la commune de Kimemi.
Dans une interview accordée à la Voix de l’UCG et à la RTVH, Me Maggy insiste sur l’urgence pour les autorités de réagir face à cette barbarie, le cas de viol ayant été confirmé.
La FJDF encourage également les victimes à dénoncer ces abus pour faciliter les actions judiciaires.
« Nous sommes guidés par la loi, et il est donc essentiel que les victimes se manifestent, car les conséquences sont multiples si elles restent silencieuses, que ce soit sur le plan sanitaire, psychologique, ou dans la lutte contre l’impunité. Les auteurs, s’ils sont identifiés, doivent répondre de leurs actes devant la justice. Un seul cas constitue déjà une menace grave qui devrait alerter les autorités. Nous avons déjà connu des situations similaires par le passé, où des réclamations avaient été faites, des victimes s’étaient manifestées, et les auteurs avaient été arrêtés grâce à une mobilisation collective. Il est donc impératif de ne pas rester indifférents face à ces alertes. Si des cas concrets sont confirmés, les autorités doivent immédiatement intervenir pour prendre les mesures nécessaires »
Par ailleurs, l’Association des Taximen des Motos et Véhicules (ATAMOV/RDC) a adressée au Maire de Butembo le mardi 26 novembre une lettre qui signale que quatre de ses membres ont été tués dans diverses circonstances. L’association accuse des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP/Wazalendo) basés sur la colline de Lwamiso Vukungura, à Furu, dans la commune de Vulamba. Les deux associations exhortent les autorités à agir rapidement pour protéger la population contre les violences perpétrées par les Wazalendo.
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