COVID-19 : trois projets de vaccins en phase-test sur l’homme

Sur les soixante-dix programmes de recherche sur un vaccin contre le coronavirus actuellement conduits à travers le monde, trois sont entrés en phase de tests cliniques sur l’homme. Confirmée, le 13 avril, par l’Organisation mondiale de la santé, l’information ne présume en rien de la viabilité ni de l’efficacité de ces vaccins.

D’autant que les trois programmes recourent à des technologies encore très incertaines qui visent notamment un acide nucléique essentiel dans le transport du message génétique et la synthèse des protéines : l’ARN du virus.

Avec deux projets sur trois, la Chine se montre pionnière dans ce domaine. Après avoir séquencé, dès le 12 janvier, le génome du virus, les autorités chinoises ont donné le feu vert, mi-mars, à une campagne de vaccination humaine dans le cadre d’un projet porté par l’académie militaire de Pékin, l’institut de biotechnologie de Pékin qui avait déjà fait parler de lui en 2017, en lançant le premier vaccin anti-Ebola.

 Côté occidental, le seul projet aussi avancé que les programmes chinois provient du groupe américain Moderna Therapeutics. Quarante-cinq cobayes humains ont accepté de se faire injecter, fin mars, le vaccin développé par cette compagnie.

Trois dosages sont testés sur une durée d’un mois dans les environs de Seattle, sur la côte ouest des États-Unis. Les premiers résultats sont attendus début mai. Ces trois projets bénéficient de financements de la  fondation des époux Bill et Melinda Gates qui a déboursé jusqu’à 10 millions de dollars sur certains de ces programmes.