Sécurité

Etat de siège/incendies des véhicules : la FEC Butembo dénonce les convois-business et redoute la faillite de plusieurs entreprises

La Fédération des Entreprises du Congo FEC, regroupement  Butembo-Lubero, dénonce les attaques récurrentes dont sont victimes les opérateurs économiques en provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.  Pour son président, Polycarpe Ndivito Kikwaya, l’État de siège est  un espoir qui s’est envolé. Dans un message vocal partagé dans des forums sociaux ce jeudi 02 Septembre, le président de la chambre de commerce, s’interroge sur l’efficacité du système d’escorte de sécurité par l’armée et la Monusco instauré depuis le mois d’août sur les routes de l’Ituri et du Nord-Kivu.

Selon lui,  le patronat a concédé de payer une cotisation pour l’effectivité du convoie sur les routes insécurisées de la région.

Dans un ton triste, Polycarpe Ndivito redoute la faillite de l’économie locale. Les richesses chèrement acquises  se consument en un clin d’œil.  Il  dénonce pour ce fait la passivité du gouvernement qui n’apporte aucune assistance aux sinistrés.

Une indifférence cynique des gouvernants que la FEC dénonce avec véhémence.

« On brûle votre véhicule que vous avez difficilement acquis  à 200 milles dollars américains, la marchandise peut être de 50 mille, 100 mille ou 200 mille dollars là dedans, tout ça brûlé, il y a aucune assistance. Ça   passe  comme un fait divers. Tout le monde s’apitoie et c’est fini. Je crois qu’il faut commencer à réparer le sinistre causé.  Nous payons l’escorte, nous payons les  impôts et toutes les taxes. Pourquoi on doit encore être victime

Polycarpe Ndivito dénonce la prospérité de l’affairisme de certains officiers de l’armée et plaide pour la décriminalisation de l’économie.

« Certains militaires sont devenus presque des affairistes, je m’excuse parce qu’on les voit sur terrain.  Au lieu d’aller se battre ils sont aussi dans des affaires. Il y a beaucoup  de gangsters autour de  l’économie. Tous les grands bandits vous allez au champ, ils  ravissent  votre cacao, ils vous ravissent votre café, ils partent avec. Vous allez dans vos mines, ils prennent votre marchandise. C’est une économie des criminels. Il faut vite décriminaliser cet état des choses », plaide Polycarpe Ndivito. 

Il condamne  par ailleurs le laxisme des autorités face à la problématique de la transplantation des populations d’origines douteuses dans la région comme l’ont dénoncé en 2020 les évêques de la CENCO à l’issue de leur mission pastorale dans la région.

La FEC plaide pour la tenue d’un dialogue autour de la question sécuritaire. Elle appelle également à  la restauration de la peine de mort afin de réprimer les  auteurs des crimes indescriptibles qui se commettent dans la région. 

 Georges Kisando Sokomeka