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Etat de siège: on brule nos véhicules, on nous chasse de nos champs, et l’Etat scelle nos boutiques au lieu de nous exonérer (Me Billy Saghasa)

Etat de siège: on brule nos véhicules, on nous chasse de nos champs, et l’Etat scelle nos boutiques au lieu de nous exonérer (Me Billy Saghasa)

Il y a nécessité que l’état de siège instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri depuis Mai 2021 s’accompagne d’autres mesures exceptionnelles. Au regard de l’asphyxie de l’économie de la région et la paupérisation de la population, il faut que Kinshasa exonère les zones sous état de siège. C’est en tout cas ce que suggère Me Billy Saghasa, doctorant en faculté de droit de l’Université Catholique du Graben et enseignant à l’Université Officielle de Ruwenzori, UOR.

 

« Nous sommes dans une situation où on nous met sous un régime exceptionnel. Cela signifie que nous avons longtemps beaucoup souffert, et toute la république veut nous accompagner. Mais aucune mesure d’accompagnement dans le cadre des allègements sur le plan de la fiscalité n’est prise. Au besoin ils nous font encore souffrir alors qu’on est en train de bruler les véhicules de nos commerçants, on  est en train de nous chasser de nos champs  et au même moment si nous ne payons pas nos impôts et taxes; ils viennent sceller nos petites boutiques. Tout celui qui est responsable ici et qui gère un foyer,  il comprend ce que nous sommes en train de traverser actuellement une situation difficile ; on sent que nous sommes asphyxiés », explique Me Billy Saghasa.

 

L’Assemblée nationale a autorisé, ce mardi 30 novembre, pour la 13e  fois de suite l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord Kivu. Le renouvellement de cette mesure exceptionnelle s’est fait sans la participation des députés nationaux des provinces concernées par l’état de siège. Ils continuent à s’opposer contre les résultats mitigés de l’état de siège dans leurs provinces.

Georges Kisando Sokomeka

 

 

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