Guerre contre le M23 : Il faut tout simplement exporter la guerre au Rwanda. Voici comment et pourquoi (Me KuleThatha)

La cité de Bunagana dans le territoire de Rutshuru est sous contrôle des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda depuis plus de 125 jours. Aucune solution ne semble être envisagée pour l’instant. Le président de la RDC Félix Tshisekedi a dénoncé cette agression Rwandaise du haut de la tribune des Nations Unies.Aucune condamnation n’a suivie de la part des autres Etats avons-nous constaté.

Entre-temps, la force régionale mise en place dans le cadre de l’East African Community n’a pas commencé ses offensives contre ces rebelles. Toujours présentes, les forces onusiennes n’ont pas non plus été en mesure d’arrêter l’hémorragie. Pourtant, une frange de la population congolaise estime que la solution est à la portée des congolais. Il faut tout simplement exporter la guerre au Rwanda. Comment et pourquoi Me Kule Thatha, activiste et chercheur sur les questions sécuritaires de la région des Grands Lacs explique.

« Les rwandais ne dépassent pas 5 millions d’habitants. Comment peuvent- ils agenouiller le Congo qui a à peu près 100 millions d’habitants ? Tout ce que le Rwanda fait, à ce moment ici, lorsqu’il mène des désordres au Congo, il dégarnit son territoire.  Vous voulez que Bunagana soit repris, il faut amener la guerre au Rwanda.  C’est la seule solution. Ce que le chef de l’Etat doit faire, c’est de sélectionner à travers le pays des soldats patriotes comme Mamadou. Ils sont éparpillés à travers ce pays, et dans chaque unité, on sait qui se distingue des autres sur cet aspect là.   Ils peuvent former une unité qui ne devra pas dépendre de la chaîne de commandement de l’armée car elle est pourrie. Si on a mille hommes dans cette unité et qui entre au Rwanda, un pays que nous connaissons bien ; les Rwandais vont quitter Bunagana. Et il y aura même des officiers qui vont faire défection des FARDC pour aller défendre le Rwanda. » explique Kule Thatha.

Rappelons que ce mouvement du 23 mars a occupé cette même cité de Bunagana pendant une année en 2012. Il a même temporairement occupé la ville de Goma. Le même scénario semble se répéter alors que cette province  du Nord-Kivu est sous État de siège. Ce que déplorent plusieurs forces sociales. Elles exigent ainsi une formation paramilitaire d’urgence pour les étudiants afin de suppléer notre armée.

Hervé Mukulu