Insécurité Est-RDC : la Société Civile de Butembo plaide pour la mise sur pieds d’une force militaire de type « Artémis »

Assassinat de  deux diplomates italiens ainsi que leur chauffeur congolais en territoire de Nyiragongo lundi 21 févier, la Société Civile de Butembo condamne et plaide pour le déploiement d’une force militaire de type Artémis afin de mettre un terme au cycle de violences dans la partie Est de la RDC.

 Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 24 février 2021, le  Professeur Abbé  Muhindo Malonga Telesphore, Président des forces vives locales,  estime que l’armée loyaliste et les troupes de l’ONU ont déjà fait montre de leurs  limites  de rétablir la paix en provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

« La Société Civile  constate avec amertume qu’un tel acte ait été perpétré dans la proche banlieue de  la capitale provinciale du Nord-Kivu. Quand on considère que de nombreux actes et massacres et de tueries sont commis dans des grandes agglomérations, on réalise que les ennemis de la paix peuvent opérer où ils veulent et quand ils veulent. Et malheureusement, ils ne cessent d’étendre leur zone d’opération, malgré la présence des FARDC et de la MONUSCO qui montrent aussi leur inefficacité car ces actes de barbarie sont commis souvent dans  les abords de leurs positions, avec une étonnante passivité ou des réactions trop tardives », déplore le Professeur Abbé Malonga.

La Société Civile demande  avec instance au Gouvernement congolaise  d’évaluer l’action des Forces congolaises de sécurité et de la MONUSCO dans l’Est de la RDC.

« Nous réitérons avec Force notre demande adressée à l’UNION EUROPEENNE de mettre en place, en collaboration avec le Gouvernement congolais, une force de type ARTEMIS pour combattre et éradiquer les groupes armés à l’Est de la RDC », plaide-t-elle.

Pour rappel,  l’opération Artémis fut une mission militaire menée, du 6 juin au  septembre 2003 en Ituri par l’Union Européenne  sous l’autorité du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette force avait, en effet, été déployée pour mettre fin, dans l’immédiat, aux combats du conflit d’Ituri.

Georges Kisando Sokomeka

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