Kitsa Omer libéré : la réaction de son avocat Jimmy Peruzzi sur la décision de liberation conditionnelle critiquée par des ONG

Condamné à 14 ans de prison pour viol, des faits qu’il a toujours niés, l’ancien bourgmestre de la commune de Bulengra, Kitsa Omer, est libre depuis le dimanche 22 septembre après avoir purgé 7 ans. Kitsa a été libéré aux côtés de 1 685 prisonniers malades détenus à la prison centrale de Makala bénéficiaires d’une libération conditionnelle du ministre de la justice.

Cette libération conditionnelle a été décriée par des organisations féminines, notamment l’Organisation Non Gouvernementale Femmes Juristes pour la Défense des Droits de la Femme et de l’Enfant (FJDF), qui s’est dite profondément attristée par la libération conditionnelle de l’ex-bourgmestre.

Cette décision est contraire à la loi n° 23/028 du 15 juin 2003, qui détermine les principes fondamentaux relatifs au régime pénitentiaire, commente Me Magguy Panza, activiste au sein de la FJDF.

 

Contacté par La Voix de l’UCG au sujet de la libération conditionnelle de Kitsa Omer, Maître Jimmy Peruzzi, son avocat principal, a répondu à la question concernant le statut de son client, libéré avant l’épuisement de sa peine de 14 ans de servitude pénale.

Selon lui, l’essentiel est que son client soit libéré ; le reste de la procédure sera examiné ultérieurement.

« Aujourd’hui, la priorité est sa liberté, fruit de l’application des principes de droit. Quant aux questions relatives à ce dossier judiciaire, elles seront traitées à temps voulu dans le respect des règles qui régissent la révision des condamnations. Pour ce qui est de son éventuel retour à Butembo, après cette année de détention, M. Kitsa Omer a d’abord besoin de retrouver ses forces. Nous devons lui accorder le temps nécessaire pour se réadapter à la liberté. »

Incarcéré pendant sept ans à la prison centrale de Goma-Munzenze, Kitsa Omer venait d’être transféré avant sa libération à  la prison centrale de Makala à Kinshasa pour, selon son avocat, rapprocher son dossier des instances supérieures.

Georges Kisando Sokomeka

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