Butembo : Journées villes mortes boycottées, la division indexée d’un côté, et la sociv plaide un changement de stratégies

L’appel à une journée ville morte ce lundi 03 janvier en ville de Butembo n’a pas été suivi. Excepté une altercation entre la police et les manifestants dans le quartier FURU aux premières heures, tout a fonctionné normalement dans le centre-ville.  Cet échec du parlement debout de Furu  intervient quelques jours après un échec similaire subit par le mouvement Lutte pour le Changement, LUCHA Butembo. Qu’est-ce qui explique ce manque d’adhésion populaire? Le mouvement antigang dénonce une division au sein des mouvements citoyens et la société civile prône pour un changement de stratégies de la part des leaders.

L’échec de 21 jours sans travail observés en mai 2021 serait la grande raison qui explique le non suivi des appels à la ville morte ces jours pensent Papy  Luvatsungana, coordonnateur du mouvement Antigang.

« Ces actions sont de nature rien qu’à perturber la quiétude de la population, perturber la petite économie qui nous reste. Nous estimons que ces actions ne valent plus la peine d’être entreprises. Quand nous avons fait 21 jours, ceux qui nous ont poussé à lâcher la pression,  nous ont promis  faire le suivi et obtenir le départ de la Monusco de manière digne et paisible. En vain. »

Pour la société civile de Butembo, les journées villes mortes deviennent de plus en plus une auto-flagellation. Car cela n’a aucune incidence sur le départ de la MONUSCO. Van Germain Katsiwa, vice-président de la Société civile de Butembo dénonce le fait que les leaders de ces groupes manipulent la population à Butembo alors qu’ils connaissent ce qui doit être fait pour obtenir le départ de la MONUSCO.

«Nous nous fragilisons. Nous nous auto-flagellons. La MONUSCO, elle, même si vous demandez une année que les gens restent à la maison. Elle sera en train de travailler, les agents toucherons leur  salaire, elle sera entrain de recevoir de l’eau à boire moyennant des hélicoptères… Au contraire nous allons augmenter son budget. Cette stratégie est à revoir. Je prends par exemple, en ville de Butembo, ce n’est pas un secret, tous les groupes de pression ont leurs représentants à l’assemblée nationale. Or ils savent bien que pour faire pression à la MONUSCO, il faut que le Gouvernement agisse, pour cela il faut que les députés fassent pression. Pourtant, on n’a jamais écouté un seul député dire qu’il a initié une action parlementaire dans le sens de chasser la MONUSCO. »

Le plan de sortie de la MONUSCO annoncé   par le Gouvernement est un acquis de ces manifestations. Néanmoins, il faut des évaluations régulières pour pousser le gouvernement à ne plus accepter le renouvèlement du mandat de la MONUSCO plaide la société civile.

19 manifestants ont été arrêtés au cours des échauffourées et ils sont entre les mains de la police. Tel est le bilan du Commandant ville de la PNC/Butembo, +

Le Commissaire Supérieur Principal POLO NGOMA-di-NTOTO Jean Paul. Un présumé milicien mai mai maîtrisé par les éléments de la PNC et ceux des FARDC au cours des altercations entre les manifestants du parlement debout de Furu et les forces de l’ordre et de défense ce lundi 03 janvier 2022.Il s’agit de KASEREKA Patrick recruté à partir de KANTINE qui a grièvement blessé un militaire avant son arrestation.Le Commandant de la PNC commissariat urbain de Butembo,le Commissaire Supérieur Principal POLO NGOMA-di-NTOTO Jean Paul fait savoir que la police et l’armée ont déjà maîtrisé la situation en cellule Furu.

 

HERVE MUKULU