Le communiqué final du 20e sommet de l’EAC est une aberration, une insulte et un redit opine certains acteurs sociaux (Stewart Muhindo, Me Sekera et Prof Muhesi)

Le 20ième sommet extraordinaire de  l’East African Community s’est clôturé le samedi 4 janvier par un communiqué qui ordonne un cessez-le-feu entre les FARDC et les M23. Il est aussi demandé à la RDC de faciliter le déploiement rapide des troupes Ougandaises et Sud-soudanaises dans le cadre de la force régionale. Le sort des nouvelles zones conquises par le M23 n’est pas déterminé contrairement au sommet de Luanda. Une insulte de plus estime la LUCHA, un non événement selon le politologue Kahindo Muhesi, une aberration pour Me Sekera.

Placer les FARDC et le M23 au même niveau est d’abord une aberration et une humiliation qui ne se digère pas, s’indigne l’acteur politique Maître Sekera Kasereka.

« C’est une véritable aberration parce qu’il place l’armée loyaliste et les marionnettes du M23 au même niveau d’égalité. Imaginez lorsqu’on appelle les forces loyalistes d’un pays partie belligérante au même titre que ces marionnettes. »

Ce sommet n’a rien apporté de nouveau, c’est un rédi inutile,  pense le politologue Professeur Kahindo Muhesi car selon lui, « Bujumbura aurait été plus intéressant si les chefs d’Etat demandaient à ce que très rapidement il y est un sommet entre le chef d’Etat Rwandais et Congolais ; s’il demandait à ce que très rapidement la force régionale entre en action pour traquer les rebelles du M23. Ce qui n’a pas été le cas. Ça a été un soumet juste pour constater ce qui se passe mais on n’a pas l’impression que cela impacte très rapidement ce qu’il y a sur terrain. »

Ces résolutions sont plus qu’une insulte est c’est une humiliation que le Président de la République ai accepté de signer ce communiqué déplore Stewart Muhindo, militant de la LUCHA.

« Parce que ce n’est pas normal alors que le M23 s’était engagé à se retirer des zones qu’il occupait, qu’il ne l’a pas fait et a au contraire conquis des nouvelles zones, qu’on ne lui demande pas de se retirer mais au contraire on demande aux FARDC de ne pas l’attaquer. Parce que le cessez-le-feu autrement dit ce que l’on demande aux FARDC de ne pas essayer de récupérer les zones occupées par les M23. »

Une autre insulte est de voir le communiqué final demander le renforcement des troupes de l’EAC alors que la population demande le départ de celles qui sont présentes car elles sont inutiles souligne la LUCHA. Rappelons que ce sommet extraordinaire a connu la participation de 5 chefs d’Etat de l’EAC, à savoir les Présidents Burundais, Rwandais, Ougandais, Congolais  et Kenyan. Le Sud-soudanais recevait le pape François.