Santé/ paralysie cérébrale : « Le manque d’oxygène pendant le processus d’accouchement et le cas d’accident n’ayant pas été bien pris en charge médicalement sont les deux principaux facteurs à la base de la paralysie cérébrale » (Dr Valère Kamabu)

Le manque d’oxygène pendant le processus d’accouchement et le cas d’accident n’ayant pas été bien pris en charge médicalement sont les deux principaux facteurs à la base de la paralysie cérébrale. C’est ce que révèle ce mercredi 6 octobre 2021 Docteur Valère Kamabu, spécialisant en neurochirurgie de Makerere University en Ouganda et Enseignant à la faculté de médecine à l’Université Catholique du Graben.  Il l’a dit à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la paralysie cérébrale célébrée le 06 octobre de chaque année.

Définie comme un ensemble des troubles qui affectent la capacité de la personne à se déplacer ou à maintenir son équilibre, la paralysie cérébrale est généralement associée à un symptôme, à savoir l’impossibilité pour la personne à effectuer de mouvement, fait savoir Docteur Valère Kamabu. Spécialisant en neurochirurgie de Makerere University, il distingue deux types de paralysie cérébrale.

« Le premier type, c’est la paralysie cérébrale sévère. Elle est caractérisée par le fait pour la personne d’avoir besoin d’utiliser un équipement spécial pour pouvoir marcher, elle peut ne pas être capable de marcher du tout et peut avoir besoin de soins à vie.

La deuxième, elle est légère parce qu’en fait, la personne peut marcher un peu maladroitement, mais peut ne pas avoir besoin d’une aide particulière. Généralement, toutes les personnes atteintes de paralysie cérébrale ont des problèmes de mouvement et de posture », explique-t-il.

« Deux principaux facteurs peuvent justifier cette maladie », prévient Docteur Valère Kamabu. Il cite notamment les accidents qui n’ont pas été bien pris en charge et qui, à la longue, peuvent générer de paralysie. Mais également le manque d’oxygène pendant le processus d’accouchement, indispensable pour le cerveau.

« Les gens pensaient que la PC était principalement causée par le manque d’oxygène pendant le processus d’accouchement. Maintenant, les scientifiques pensent que cela ne cause qu’un petit nombre de cas de PC.

Cependant, la majorité des cas de paralysie est congénitale. Dans de nombreux cas, la cause spécifique n’est pas connue. Un petit pourcentage de PC est causé par un développement anormal du cerveau ou des dommages qui surviennent plus de 28 jours après la naissance. C’est ce qu’on appelle la PC acquise et est généralement associée à une infection telle que la méningite ou à une blessure à la tête ».

Avec comme conséquences ; « la déficience intellectuelle, la convulsion, les problèmes de vision, d’audition, de locution, le changement dans la colonne vertébrale et des problèmes articulaires divers » ajoute ce futur spécialiste.

Le Docteur Valère prévient, par ailleurs, qu’il n’existe pas de remède contre la paralysie cérébrale.

« Il n’y a pas de remède contre la PC, mais le traitement peut améliorer la vie de ceux qui en sont atteints. Il est important de commencer un programme de traitement le plus tôt possible. Une fois qu’un diagnostic de PC est posé, une équipe de professionnels de la santé travaille avec l’enfant et sa famille pour élaborer un plan visant à aider l’enfant à atteindre son plein potentiel », prévient-il.

Généralement, d’après Dr Larry Kamabu, dans la prise en charge, on peut faire recourt à la physiothérapie, l’ergothérapie et l’orthophonie.

Jackson SIVULYAMWENGE