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Lubero: le chef Mai-Mai Kabido sème la confusion (enquête)

Lubero: le chef Mai-Mai Kabido sème la confusion (enquête)

Le chef Mai-Mai Kabido sème la confusion au sud du territoire de Lubero au Nord-Kivu.  Après avoir reçu la mission de faciliter le regroupement des autres groupes armés locaux à adhérer au processus du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS), il vient de lancer deux attaques à l’espace de quatre jours contre les miliciens du groupe Mai-Mai Yira.

Un militaire des Forces armées de la RDC au visage masqué lors d’une opération contre les miliciens Maï-Maï dans le Parc de Virunga, Nord-Kivu, juin 2017 (VOA/Charly kasereka)

Les hommes fidèles au chef Mai-Mai Kabido ont lancé les attaques contre les positions du groupe Mai-Mai Yira Mbingi dans deux localités  de la chefferie de Batangi, Mbingi et Ngekeni respectivement mardi 23 et mercredi 24 mai 2023.

Pourtant, d’après plusieurs sources locales, lors de sa récente mission de commandement au sud du territoire de Lubero, le commandant secteur opérationnel Sokola1, le Général-major Kasongo Maloba Robert aurait rencontré le milicien Kabido à Karumba. A l’issue de leurs échanges, ce dernier aurait accepté la mission de faciliter le regroupement des autres groupes armés locaux à adhérer au processus PDDRCS.

Information confirmée par le porte-parole du secteur opérationnel Sokola1, le capitaine Antony Mwalushay et une source au sein du PDDRC-S à Kirumba. Mais pourquoi Kabido s’attaque-t-il aux autres groupes armés qu’il est censé conscientiser ? En effet, d’après une source sécuritaire, certains se seraient opposés à l’idée d’adhérer à ce programme du gouvernement.

Par contre, le PDDRC-S confirme la reddition de certains éléments du groupe DPP/AP. « Ils sont cantonnés au site de cantonnement de Kasando à Kirumba et bénéficient de la prise en charge du gouvernement », assure la même source. 

Pour l’instant, il s’observe une forte présence des groupes Maï-Maï de différentes obédiences dans le Graben et sur les collines surplombant la côte Ouest du Lac Édouard.

Jackson SIVULYAMWENGE

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