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Lubero : taxes imposées par les milices, la société civile craint une normalisation de la situation

Lubero : taxes imposées par les milices, la société civile craint une normalisation de la situation

La société civile de Lubero s’inquiète de la normalisation des différentes taxes qu’imposent les milices mai-mai dans les villages et cités qu’elles  occupent. En plus d’un impôt  mensuel individuel à 1000 francs congolais, chaque activité génératrice de revenu paie entre 1 et 50 dollars le mois.  Une situation qui ne date pas d’aujourd’hui  déplore Georges Katsongo , Président des Forces Vives du territoire de Lubero. Il dénonce la laxité  des autorités administratives et sécuritaires qui tendent à normaliser cette tracasserie à ciel ouvert.  

 « Il y a une taxe mensuelle. Pour toute personne majeure de plus de 18 ans. Une taxe de 1000 francs, par mois, par personne. Au-delà de ça, il y a des taxes sur les activités socio-économiques. On fait payer 10 mille francs par mois pour les kiosques ou une autre activité comme les cabines de charge téléphoniques. Quand c’est une activité plus grande que celle-là, le prix augmente. Ça varie entre 20 et 50 dollars. Au niveau du comité territorial de sécurité, les choses sont toujours en veilleuses, en alerte et rien n’est fait malheureusement comme action tendant à réduire cette situation. Que ce soit les autorités, policières, militaires ou autres, elles ne font que regarder la situation telle qu’elle est. Ce qui donne l’impression que c’est une situation voulue sous le regard impuissant des forces de sécurité. », regrette Georges Katsongo.

Certaines activités comme les huileries, la taxe se paie en nature, par bouteilles d’huile. Pour les forces vives, la solution passerait par la mise en œuvre du programme de démobilisation et réinsertion qui tarde à être lancé.

Hervé Mukulu

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