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Massacres à Beni : « On ne libère pas un peuple mais il se libère. Il est temps de se lever et dire trop c’est trop ». (Mgr Sikuli)

« On ne libère pas un peuple mais il se libère. Il est temps de se lever et dire trop c’est trop ». Propos de Monseigneur Sikuli Paluku Melchisedech, évêque du diocèse de Butembo-Beni au cours de la messe pour le repos de l’âme de la Sœur Docteur Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki ;  messe dite ce samedi 22 octobre 2022 à la cathédrale Mater Ecclesiae. Dans son homélie, Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech  commence par présenter ses condoléances à tous les chrétiens de son diocèse qui traversent une période difficile.

Pour ce faire, il prêche la solidarité, une solidarité qui amènera à réfléchir sur comment veiller sur tous ceux qui vivent autour de nous  en posant des  actions solidaires et non violentes. Les propos de l’évêque de Butembo Beni ont été recueillis par Julienne Muhima et Ismael Kabuyaya.

 « Il ne faut pas voir ce qui se passe pour certains comme si c’était isolé, comme si ça concernait seulement quelconque catégorie des personnes, c’est qu’on dit souvent Silwamughuma. Donc, ça veut dire  que cela appelle  à une grande solidarité, une solidarité qui doit amener les gens à réfléchir et  à se demander  qu’est que nous pouvons faire  pour veiller non pas sur soi  mais  d’abord et surtout sur tous ceux qui sont autour de nous, ceux qui se trouvent dans mon village , ceux qui vivent dans ma ville qu’on se mette debout pour qu’on aille au front comme un seul homme, tout le monde . S’il ya des manifestations, qu’elles soient  non violentes. Pourquoi tout le monde ne se mettrait pas debout aujourd’hui, qu’il yait pas  ceux qui disent non  moi je ne pars pas  parce que je risque de perdre quelque chose ».

Tuée calcinée au centre de santé Maboya lors de l’attaque ADF la  nuit du mercredi au jeudi dernier, elle a été enterrée au cimetière de la congrégation des petites sœurs de la présentation PSP à Bunyuka. Celle décrite comme une fille obéissante de ses parents, la petite sœur respectueuse de ses aînés et la grande sœur aimante et attentionnée de ses cadets est morte à l’âge de 37 ans. Paix à son âme

Julienne Muhima et Ismael Kabuyaya