Les forces vives du Nord-Kivu établissent un bilan très sulfureux de la première année des opérations dites de grande envergure contre les rebelles ADF dans la région de Beni. Edgard Mateso dénonce entre autres le fait que les opérations n’ont lieu que dans un seul axe, le détournement des fonds y alloués et la léthargie de parlementaire.
Puisque les offensives des forces loyalistes ne sont actives que la région dite triangle de la mort, les terroristes ADF ont ainsi la largesse d’opérer dans les autres contrées, regrette Edgard Mateso, vice –président de la société civile Nord-Kivu.
« Les opérations de grande envergures n’ont été orientées que dans l’axe Beni-Mayangose. Mais l’axe Mbau-Kamango, Beni-Oicha-Eringeti et l’axe Rwenzori n’ont pas été pris en compte dans ces opérations », fustige Edgard Mateso.
Et pour conséquence, cette année a été la plus meurtrière depuis que les ADF ont commencé à massacrer la population, ajoute-t-il.
« Nous avons connu le grand nombre des victimes par rapport aux phases précédentes. Pendant qu’au cours d’une année on pouvait enregistrer 500 à 600 morts, le nombre a doublé. Nous sommes à plus de 1200 morts rien que du côté des civils »,révèle-t-il.
Les forces jettent une part de responsabilité du côté des parlementaires qui ne savent pas contrôler l’affectation des fonds du Gouvernement alloués pour ces opérations. Non seulement que les militaires en meurent mais aussi leurs familles en sont les plus malheureuses.
« Sur le plan social des militaires, il y a eu plusieurs réclamations du côté des épouses militaires qui disaient que leurs maris n’étaient pas en train de toucher leur solde. Pire, les veuves des soldats tombés au front réclament leurs soldes. Ce qui fait penser que cette solde aurait été détournée », présume-t-il.
Au finish la population doit savoir sanctionner les responsables des blocages à tous les niveaux appelle les forces vives. Elles comptent mettre une pression pour que chacun joue exactement son rôle.
HERVE MUKULU
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