Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) envisage d’atteindre 51 440 ménages déplacés de guerre, qui devront bénéficier de l’aide alimentaire à Butembo, Musienene et Lubero-Centre, au Nord-Kivu. Dans un échange avec la presse, ce samedi 9 novembre, au Centre d’Accueil Joli Rêve à Butembo, le chargé de communication de cet organisme des Nations Unies en RDC, Claude Kalinga, et sa collègue chargée de l’engagement communautaire au Grand-Nord basé à Beni, annoncent que la distribution de cette assistance, débutée au mois d’octobre dans la ville de Butembo, va se poursuivre jusqu’à Lubero-Centre.
Depuis le 17 octobre dernier, le PAM a déjà distribué de l’aide alimentaire à plus de 22 135 ménages pour les seules zones de Butembo et Musienene, affirme Dorcas Kyakimwa, chargée de l’engagement communautaire au bureau du PAM Grand Nord basé à Beni.
« Nous avons déjà atteint un chiffre de 22 135 ménages pour les deux zones, c’est-à-dire la zone de Butembo et la zone de Musienene. Et les 22 135 ménages représentent à peu près 148 923 bénéficiaires, ou encore personnes. Ce sont des bénéficiaires directs qui vivent directement dans ce ménage-là. Et comme vous le savez, ces ménages ont été aussi accueillis. Donc si on veut calculer les bénéficiaires indirects, c’est beaucoup plus que les 148 923 personnes qui sont assistées depuis le 17 octobre jusqu’à cette date d’aujourd’hui », révèle-t-elle.
Dans cette zone où l’infox compromet l’action humanitaire, le chargé de communication du PAM en RDC, Claude Kalinga, a profité de l’occasion pour briefer les professionnels des médias sur le mandat de cet organisme des Nations Unies, qui est d’apporter une aide d’urgence aux personnes affectées par les catastrophes naturelles et les conflits armés.
« Le PAM n’est pas là pour distribuer des vivres et qu’après il y ait début de la guerre. Parce que le PAM peut distribuer de l’aide dans cette zone, et si le M23 se décide à avancer, les gens vont dire quoi ? Ils vont dire que le PAM, dès qu’il distribue, à la fin, il faut s’attendre à quelque chose. Il n’en est rien. Nous voulons vraiment la paix. Nous voulons la sécurité. Nous voulons même que les gens retournent chez eux, qu’ils aillent cultiver leurs champs, qu’ils soient en paix et tranquilles. Et vous ne verrez pas le PAM venir ici. »
Pour cela, le PAM salue l’accompagnement des autorités, des membres de la communauté, des leaders de la société civile, des médias, des mouvements citoyens et des groupes de pression.
Jackson SIVULYAMWENGE
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