Sécurité

Nord-Kivu : 4 coordinations de la Société Civile réitèrent l’appel au départ de la MONUSCO

Les quatre coordinations de la Société Civile des villes de Butembo et Beni, des territoires de Lubero et Beni réitèrent leur appel au retrait de la MONUSCO de la province du Nord-Kivu. Message lancé ce vendredi 19 août 2022 en ville de Butembo à l’issue d’une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire de la région.

Les présidents des quatre coordinations ont fustigé la précarité de la situation sécuritaire sous différentes formes à la base de l’asphyxie de la population. Dans un communiqué lu devant la presse, ils ont également dénoncé les morts enregistrées au cours des marches anti-Monusco, 17 au total à Butembo, Kasindi et Kanyabayonga. Les forces vives ont réitéré à cette occasion leur appel au retrait des forces de la Monusco.

Face à cette situation, les coordinations de la Société civile de Lubero, Butembo, Beni-Ville et Beni-Territoire :

  1. Exigent avec insistance la levée de la mesure de l’état de siège qui a trop duré avec son inefficacité sur terrain ;
  2. Plaident pour la reconstruction de l’Armée républicaine en vue de faire face à une armée infiltrée et caractérisée par l’affairisme ;
  3. Recommandent la mutation des officiers, des troupes issues du mixage, du brassage et de l’amnistie vers des zones autres que l’Est de la RDC ;
  4. Réclament la restructuration et la matérialisation du Programme de Démobilisation, Désarmement, Relèvement communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) ;
  5. Plaident pour la déclaration des Territoires de Beni et Lubero ainsi que des Villes de Beni et Butembo comme « Zone sinistrée » et l’organisation d’une assistance humanitaire adéquate ;
  6. Encouragent la désolidarisation de la population d’avec les ennemis de la paix et invitent celle-ci à redoubler sa vigilance et à remonter, en temps utile, les alertes vers les services attitrés ;
  7. Exigent le retrait de la MONUSCO hors des zones en proie à l’insécurité, spécifiquement le Nord-Kivu, pour son inefficacité depuis plus de 22 ans. A cet effet, la Société civile et toutes ses composantes réaffirment la suspension de leur collaboration avec la Monusco ;
  8. Recommandent aux FARDC et aux acteurs politiques d’améliorer leur communication de peur d’inciter la population à la violence et jeter de l’opprobre à sa propre nation ;
  9. Plaident auprès du Gouvernement central de bien prendre en charge les militaires engagés sur la ligne du front.

 Les quatre coordinations de la Société Grand Nord condamnent par ailleurs l’attaque des forces de l’ordre en plein exercice de leur mission. Les forces vives de la région n’ont émis aucun avis à travers leur déclaration en ce qui est de l’entrée prochaine des troupes de la communauté des Etats d’Afrique de l’Est en RDC.

 Georges Kisando Sokomeka