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Nord-Kivu : à partir de la farine de manioc, elle fabrique pains et beignets

Nord-Kivu : à partir de la farine de manioc, elle fabrique pains et beignets

Il est possible de fabriquer les pains ou les beignets avec la farine de manioc brut appelée farine panifiable. Révélation de madame Jeanne Kavugho  Ndivito  entrepreneur et membre de  l’association paysanne Union des Paysans  pour le Progrès et de l’Agriculture Intellectuelle (UPPA).  Cette organisation qui encadre les femmes et les jeunes filles dans la transformation des maniocs en farine panifiable a son siège social à Butembo au Nord-Kivu.

Depuis près d’une année, madame Jeanne Ndivito ressortissante de la faculté d’agronomie de  l’Université Catholique du Graben, (UCG) dit s’être lancé dans ce domaine  pour limiter l’importation de la farine de blé  dans la ville de Butembo et surtout  d’améliorer la qualité de la farine sur le marché local et dans les ménages. Pour y arriver, madame Jeanne Ndivito use des techniques de transformation de manioc, des techniques qui répondent à des conditions internationales, dit-elle.

«  Premièrement on part au champ, on prend les maniocs bruts, on lave  ces maniocs avant de les éplucher. Après  avoir épluché, on les  râpe avec nos mains parce que nous n’avons pas des machines. Apres cette étape, on trempe les maniocs pendant 24 heures dans de l’eau puis on les presses pour extraire l’amidon. Apres l’extraction de l’amidon, on prend  cet amidon on les dépose sous le soleil pendant 24 heures encore, et enfin  on étale les maniocs dans le séchoir ou soit à l’air libre ou encore sous le soleil. Un processus qu’il faut absolument respecter pour avoir une bonne qualité de farine. C’est comme ça qu’on a songé à faire une bonne transformation des maniocs  bruts  à maniocs  panifiables », explique cette entrepreneure.   

Avec peu de  moyens qu’elle a,  Jeanne Ndivito arrive à produire 100 kilogrammes de farine panifiable la semaine. Une quantité qu’elle juge insignifiante à cause du manque des matériels de transformation. Elle  fait  appel aux personnes de bonne volonté, aux organisations non gouvernementale à venir appuyer cette innovation pour l’intérêt de toute sa communauté.

Julienne Muhima.

 

 

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