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Nord-Kivu : ces reproches de la société civile avec ou sans réponses contre ENK

Nord-Kivu : ces reproches de la société civile avec ou sans réponses contre ENK

Les coupures intempestives du courant de la société Energie du Nord-Kivu qui alimente les villes de Butembo et Beni dans le Nord Kivu font l’objet des indignations et critiques de tout bord. Edgard Mateso, vice-président de la société civile du Nord-Kivu se pose de vive voix des questions autour de la qualité de services de ENK à ses abonnés. Des interrogations avec ou sans réponses.

Edgard Mateso, comme d’autres abonnés silencieux préjudiciés par ENK suite aux coupures intempestives de sa desserte en énergie, s’interroge sur les réparations des dommages subies.  Pour Edgard Mateso, ces soucis techniques quotidiens sont une preuve de capacités techniques limitées de ENK à  satisfaire ses clients.

« La première des choses est de constater qu’il y a des coupures intempestives. Parfois la population n’est pas préparée et ces coupures sont en train d’endommager les appareils électroménagers des consommateurs. Malheureusement dans le contrat il n’est pas prévu que s’il y a des appareils endommagés la société pourra se porter garant soit pour les remplacer soit pour les réparer. Plusieurs lamentations sortent également dans le cadre de pouvoir annuler la location du compteur et même quand il y a une coupure, le compteur est toujours là, on doit le louer sans consommer l’énergie », déplore Edgard Mateso.

 « Les frais d’abonnements jugés exorbitants et le compteur à location perpétuelle sont une escroquerie », souligne Edgard Mateso. Autre plainte, ce sont les délais non respectés maintes fois dans le finissage des travaux de construction.

En ce qui est des préjudices éventuels subis par les clients, ENK rappelle qu’il est indiqué dans le contrat entre les deux parties que la plainte est à déposer 5 jours après l’incident, explique Anhony Claverie, Directeur des Opérations au sein de cette société.

En ce qui est de la révision à la baisse du prix du kilowattheure et la suppression des frais de location du compteur, Anthony Claverie explique : « Laissez-nous aboutir notre projet de construction de Talihya et nous pourrons nous mettre autour d’une table étudier avec chaque couche de la population pour évaluer les possibilités de majoration ou de diminution de nos tarifs.  Entre temps, il faut aussi souligner qu’il y a un conseil d’administration entouré d’investisseurs et tout ça nécessite un processus et le moment n’est pas propice pour parler de ces choses-là »

ENK rassure tout de même qu’il est possible de désactiver le compteur si et seulement si l’abonné le demande par écrit suite à tel ou tel autre motif. Sa réactivation est soumise à la même procédure. Selon Anthony Claverie les perturbations de la desserte du courant par ENK vont trouver solution une fois la centrale de Talihya achevée d’ici mars 2023. Une assurance qui n’a pas calmé les militants de la LUCHA qui envisagent des actions citoyennes ce vendredi 10 février à Butembo.

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 Georges Kisando Sokomeka

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