La mesure du Gouverneur du Nord-Kivu isolant Beni du reste de la province est foulée aux pieds. Selon Edgard Mateso, Vice-président de la Société Civile en province du Nord-Kivu cette mesure, pour stopper la propagation du coronavirus, est exécutée avec une grande légèreté. « Les informations à notre possession renseignent que les points de contrôle de Maboya et Kangote/Butembo continuent à enregistrer une fréquence normale d’une moyenne de 4000 passagers par jour. C’est trop! », dénonce Edgard Mateso.
Pourtant, comme on le sait bien, la ville de Beni fait actuellement face à 3 épidémies actives et très graves. Il s’agit, selon la société civile, du COVID-19, la Maladie à Virus EBOLA et la rougeole. « Ce qui exposerait la ville de Butembo et ses environs au risque de contamination et de propagation », craint Edgard Mateso.
Cette légèreté dans l’exécution des ordres des autorités dénotent d’une certaine indiscipline notoire dans le chef des exécutants locaux et des voyageurs incontrôlés au détriment de la santé du reste de la population, fait-il remarquer. « Notre crainte est d’assister un jour, suite à cette légèreté, à une résurgence des cas d’Ebola à Butembo et ses environs où cette épidémie est supposée complètement vaincue », ajoute Edgard Mateso. La société civile invite l’autorité provinciale à enquêter sur ces allégations et sanctionner dans la mesure du possible les responsables qui seraient à la base de cette indiscipline.
Georges KISANDO
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