Societé

Nord-Kivu: découvrez des thèmes alléchants exploités lors de la journée du barreau célébrée avec faste à Butembo

Commémoration ce 09 juillet de la journée nationale du barreau de la RDC, les avocats près la cour d’appel du Nord-Kivu, en section de Butembo l’ont célébrée par différentes activités. Partie d’une marche de santé tôt le matin de ce samedi, ces activités se sont étendues jusqu’à une conférence l’après-midi au centre d’Accueil Joli Rêve avec plusieurs thématiques. Au Centre, la déontologie de leur profession.

Plusieurs thématiques ont été développées lors de cette conférence à laquelle étaient conviés les avocats au barreau du Nord Kivu section de Butembo. Me César Fazila,  Doyen de la section locale du barreau du Nord-Kivu a exploité un thème intitulé ‘‘responsabilité civile professionnelle des avocats.’’ Me César leur a rappelé ce qu’ils sont de par la loi et différents règlements, appelés à faire ou à ne pas faire. Me César Fazila revient sur la motivation d’une telle thématique.

‘‘ On tombe toujours dans les erreurs soit par mégarde, soit par ignorance, soit sciemment. Voilà pourquoi on doit rappeler aux avocats leur responsabilité professionnelle. Demander aux avocats d’exercer leur profession avec diligence, s’assurer qu’ils maîtrisent la matière pour laquelle on sollicite leur service pour que le client soit satisfait et ne se retourne pas éventuellement contre eux’’ explique Me César Fazila qui a par ailleurs éclairci la notion de l’obligation de résultat et l’obligation de moyen pour les avocats dans l’exercice de leur ministère.

Pour sa part, Me Flavien Kizito, avocat et Chef de Travaux a exploité une réflexion autour de la capacité juridique des époux au regard de la loi de 2016 modifiant et complétant le code de la famille. En voulant rendre juridiquement capable la femme mariée, cette loi a plutôt organisée une incapacité de chacun de deux époux explique-t-il.

‘‘ Les deux époux sont en fait devenus incapables. Parce que la femme mariée doit avoir l’accord de son époux pour poser des actes juridiques valables. De la même manière, le mari, pour poser des actes juridiques valables, doit avoir l’accord de son épouse. C’est ainsi que j’ai conclu que la loi de 2016 n’a pas rendue capable la femme mariée qui était incapable juridiquement comme elle ne pouvait pas poser des actes juridiques valables sans l’accord de son époux. Elle a au contraire rendue incapable le mari qui lui, était déjà capable. Justement, lorsque les deux époux agissent conjointement, ils n’ont pas besoin de l’accord de qui que ce soit. C’est ainsi que j’ai dit qu’il s’agit d’une incapacité individuelle confirmée des époux mais aussi, il y a une capacité collective confirmée des époux.’’

Me Gédéon Mwasasi a pour sa part exposé sur la jurisprudence en matière de conflits fonciers coutumiers à Beni Lubero en s’interrogeant : quelle contribution pour l’avocat à la restauration de la paix dans la région du Kivu au Nord-Kivu ? Une sorte de restitution de la recherche qu’il avait déjà menée et dont les résultats sont publiés dans un ouvrage de sa plume paru en 2015.

D’autres interventions dont celle de Me Isaac Mutanga ou encore celle du Professeur Pétillon Kamabu ont rendu cette journée enrichissante.

La journée nationale du barreau s’est clôturée autour d’un verre fraternel et quelques pas cadencés.

Emmanuel KATERI