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Nord-Kivu : depuis 2013 le Journal Rafiki documente les tueries de Beni pour qu’un jour justice soit rendue aux victimes

Nord-Kivu : depuis 2013 le Journal Rafiki documente les tueries de Beni pour qu’un jour justice soit rendue aux victimes

Le journal Rafiki constitue une précieuse  base des données  dans la documentation des massacres de Beni. Ce média s’est déjà donné la mission de publier  l’identité complète de toutes les  victimes des massacres de Beni. Il s’agit entre autres les noms, adresses et dates de décès des victimes de l’holocauste de Beni. La Voix de l’UCG est allée à la rencontre de Christian Muke, éditeur responsable du Journal Rafiki à l’occasion de la journée Internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme célébrée chaque 21 Aout. 

Le Journal Rafiki a été créé en début de décembre 2013, deux semaines seulement avant l’enregistrement des premiers massacres. Ce média a été le premier à documenter les premières tueries massives des civils. Depuis lors, il ne cesse d’accomplir sa mission en documentant tous les massacres dans la région. Objectif, servir de base des données des tueries massives  et  de révéler au monde l’enfer que traverse la population de la région, a fait savoir l’éditeur responsable du journal Rafiki, Christian Kahindo Muke.

« Depuis le 11 décembre 2013 jusqu’à ce 20 Août nous avons documenté plus de  4020 victimes rien que pour  les massacres dans la région de  Beni-Lubero sans compter les victimes de la criminalité ordinaire. Nous allons chaque fois sur le terrain, recueillir les noms, l’âge et l’adresse des victimes afin de servir de preuve mais également les immortaliser », explique Christian Muke Kahino.     

L’éditeur responsable de Rafiki invite des compétences dans d’autres domaines à lui apporter un coup de main afin de recueillir d’autres éléments de preuve des tueries de Beni.

« Pour les juristes, il n’y a jamais eu des massacres par absence des preuves juridiques entre autres les actes de décès des victimes. Les familles des victimes doivent aller réclamer les actes de décès à l’Etat civil », suggère Christian Muke.

Pour rappel,  en 2017 l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de proclamer le 21 août Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme, afin d’honorer et de soutenir les victimes et les survivants du terrorisme et de promouvoir et protéger le plein exercice de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux. 

Georges Kisando Sokomeka

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