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Nord-Kivu : des agences de voyage relancent le trafic risqué sur les axes Kanyabayonga-Kichanga-Sake-Goma

Nord-Kivu : des agences de voyage relancent le trafic risqué sur les axes Kanyabayonga-Kichanga-Sake-Goma

Plusieurs agences de transport ont repris avec le trafic sur la route Butembo Goma depuis le début de cette semaine. C’est après l’annonce de l’escorte des véhicules qui vont emprunter la route nationale numéro 2 ainsi que d’autres voies dans des zones sous contrôle de la force de East African Community (EAC). En attendant la réouverture de l’axe Kiwanja-Goma, les voitures font le contour de Kanyabayonga-Mweso-Kitsanga-Sake-Goma.

Monsieur Mayani est assis devant la porte de son agence, espérant séduire quelques clients afin de se lancer le samedi 06 Mai sur la route Butembo-Goma. Il ne pouvait plus croiser les bras face aux difficultés de répondre aux charges familiales explique-t-il.

« La route est en très mauvais état. Nous faisons payer 60 dollars le passager pour aller à Goma. Pour rouler aisément nous sommes obligés de démonter les pare-chocs de nos voitures qui se dégradent jour après jour comme vous pouvez le remarquer » se plaint-il.

À quelques mètres de Mayani, se trouve une agence de voyage concurrente. Son responsable salue l’instauration du système d’escorte des véhicules par la Force Régionale de l’EAC.

« Il y a de plus en plus de barrières.  La partie sous contrôle de l’EAC n’a pas de barrière ni de taxe à payer. Les barrières sont érigées à partir de la localité de Mweso-Tongo. Il y a une barrière de péage-route, une barrière des FARDC et une autre contrôlée par des miliciens Nyantura. Pour rallier Butembo-Goma, il nous faut deux jours. Ceux qui veulent prendre route, ils peuvent payer leurs billets nous sommes là pour eux » fait-il savoir.

Ces tenanciers des agences de voyage appellent le gouvernement à reprendre sa souveraineté sur son territoire afin de rassurer les voyageurs.   Pour rappel, depuis l’occupation par le M23 de plusieurs agglomérations dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, les axes routiers qui approvisionnent la ville de Goma ont été coupés. La capitale provinciale a, ainsi, été isolée du reste des villes et territoires du Nord-Kivu.

Georges Kisando Sokomeka

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