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Nord-Kivu : deuxième jour sans activités à Butembo, les chauffeurs des taxis déplorent un manque à gagner

Nord-Kivu : deuxième jour sans activités à Butembo, les chauffeurs des taxis déplorent un manque à gagner

Deuxième journée de paralysie d’activités, ce mardi 26 avril 2022, dans certaines agglomérations de la province Nord-Kivu. Encore une fois, à Butembo comme en commune rurale d’Oicha, les habitants ont respecté l’appel du groupe de pression Véranda Mutsanga, celui de sécher les activités pour dire Non à l’état de siège. Mais, certains chauffeurs des taxis déplorent un manque à gagner.

Lundi 25 et mardi 26 avril 2022, de nombreux commerçants ambulants des territoires de Lubero et Beni et de la ville de Beni n’ont pas effectué le déplacement à Butembo, parce que avertis la veille sur les journées ville-morte. Un véritable manque à gagner, déplore Kambale Lusanga Philémon, chauffeur de l’ACCO rencontré au parking la Victoire de Butembo en provenance de Beni.

« Hier, j’ai embarqué à l’aller seulement trois passagers et  quatre au retour . C’est vraiment une difficulté, parce que, même ces quelques commerçants avec lesquels nous sommes venus, ils reviennent déçus après avoir trouvé toutes les portes fermées. Nous, on ne peut pas encourager ces journées de grève.  Nous souffrons déjà de la faim et vous nous demandez de ne pas travailler, pas question. Voilà pourquoi nous, on vient toujours. Habituellement je viens de Beni avec 6 passagers et je rentre avec six autres, mais là aujourd’hui c’est impossible à cause de ces journées ville morte », se plaint-il.

Plusieurs secteurs subissent le même sort, à l’instar du commerce, de l’enseignement et des autres services vitaux. Retenez qu’à la deuxième journée de paralysie d’activités,  la ville Butembo et la commune d’Oicha ont répondu positivement ce mardi 26 avril  pour dire Non à l’état de siège.

La commune de Kirumba en territoire de Lubero a renoué avec les activités après une paralysie observée lundi 24 Avril.  Par contre, les villes de Beni, Goma ont boudé.

Les journées sans activités sont diversement critiquées au sein de l’opinion. La société civile de Butembo par exemple s’y est opposée en les qualifiant de en jugeant cette démarche  inopportune.

Jackson SIVULYAMWENGE 

 

 

 

 

 

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