Journée Internationale de l’écrivain africain, c’est ce samedi 7 novembre 2020. A cette occasion La Voix de l’UCG a été voir le Professeur Wilfried Kibanda qui vient de publier un ouvrage intéressant sur les sphères d’injustices dans le mariage coutumier.
A travers cet ouvrage publié aux éditions Ishango de l’Université de l’Assomption au Congo, UAC, Butembo, l’auteur analyse certains faits culturels dans le mariage africain et fustige les injustices qui en découlent à l’endroit de la femme.
En ce qui est de la dot, le Professeur Wilfried Kibanda, qui est également un prêtre Assomptionniste, relève que la dote est une institution en crise. La dote est dénaturée, elle est instaurée dans nos sociétés modernes comme le prix d’achat de la jeune fille.
« Les dix chèvres demandées c’est comme des gages remboursables, on fait le marchandage, on discute comme si on était si on était au marché. La dot c’est un prix d’achat sous emballage de cadeau.», déplore Professeur Wilfried Kibanda.
En ce qui est de la coutume de la communauté Nande vivant dans la partie Nord de la Province du Nord-Kivu, l’écrivain il considère une seule chèvre partagée pour sceller le lien entre les deux familles.
« Dans l’activité du mariage coutumier, je ne reconnais que cette chèvre qu’on appelle E’mbene’ Y’erishima, ndlr celle qui noue les deux familles, c’est elle qui consacre l’indissolubilité du mariage, le dix autres c’est du marchandage, il faut réformer la dot », fait-il savoir.
Cet ouvrage est à retrouver aux Editions Ishango à l’UAC au prix de dix dollars américains.
Georges Kisando Sokomeka
Partagez ce contenu sur: