Les enseignants en grève ne lèveront leur mouvement que lorsque le gouvernement de la république répondra à leurs revendications. Ainsi ont-ils décidé dans leur assemblée générale extra ordinaire tenue le lundi 25 octobre 2021 précédée d’une séance de prière. Même les 40 000 francs congolais promis par le gouvernement ne les dissuadent pas dans leur action.
Les enseignants grévistes campent sur leur position : les cours ne reprendront qu’après la réponse du gouvernement aux revendications des enseignants qui consistent principalement à la prise en compte des enseignants nouvelles unités et la suppression des zones salariales. Kyalwahi Kolinzo, est l’un des grévistes ‘‘ Nous resterons en grève jusqu’à ce qu’on nous réponde. Nous pouvons plus vivre de promesses. Nous voulons voir sur les listings de paye tous les enseignants NU (ndlr Nouvelles Unités), et apprendre que l’enseignant de Masereka touche le même salaire que son collègue de Kinshasa avant d’aller à l’école.’’
Même la promesse de l’augmentation de salaire à hauteur de 40 milles francs congolais par le gouvernement ne suffit pas pour faire changer d’avis les grévistes. ‘‘ Pour nous cela n’est pas une avancée. Est-ce que les NU toucheront de ces 40 000 francs congolais ? Et alors, si nous allons à l’école sans obtenir leur paie, comment vivront ils ?’’
Par ailleurs, les enseignants grévistes qualifient de traitres leurs collègues qui ont boudé le mot d’ordre de la grève. ‘‘ Ils trahissent ceux qui se battent pour le bien de tous. Ils ne vont pas nous influencer en fait. A Butembo, il n’ya que 3 écoles qui fonctionnent avec ces enseignants là qui pensent qu’ils vont nous influencer. 3 écoles sur plus de 400 en ville de Butembo, c’est rien.’’
Sachez que dans plusieurs écoles primaires sur toute l’étendue de la république, l’année scolaire n’a jamais été effective alors que l’ouverture officielle était fixée au 04 octobre dernier.
Emmanuel KATERI
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