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Nord Kivu : la société civile demande qu’un procès de tous les capturés ADF soit organisé à Beni

Nord Kivu : la société civile demande qu’un procès de tous les capturés ADF soit organisé à Beni

La société civile du Nord Kivu plaide pour l’organisation urgente d’un procès pour juger tous les capturés ADF et leurs collaborateurs. Edgard Mateso qui en est le vice-président, plaide par ailleurs pour que tombe le moratoire sur la peine de mort afin que des peines exemplaires soient appliquées à tous ceux qui ont mis la république en feu et en sang. Il l’a dit en réagissant à l’arrestation depuis vendredi 29 janvier d’un autre responsable des ADF à Mantumbi en territoire de Beni.

Salim Muhamed de nationalité Kenyane, est le combattant du groupe terroriste Allied Democratic Forces ADF arrêté par les Forces Armées de la FARDC dans la localité de Mantumbi près de Mbau, en territoire de Beni. Il s’agit de l’un des communicateurs et chargés de la propagande des actions de ces rebelles terroristes selon plusieurs sources concordantes.  Salim Muhamed a été plusieurs fois identifié sur des vidéos en exécutant des otages civils et militaires. La société civile du Nord Kivu salut ce joli coup de l’armée en collaboration avec certains habitants qui auraient facilité cette arrestation. Edgard Mateso demande cependant que tous les capturés ADF et leurs collaborateurs soient traduits en justice, exigeant au passage qu’un procès soit organisé à Beni pour des raisons de dissuasion et tant soit peu de réparation du mal commis à Beni et en Ituri.

‘‘ Ce qui serait intéressant est que le procès soit organisé à Beni de sorte que les victimes et rescapés soient en mesure de charger certains de leurs bourreaux, ou alors, ne serait-ce qu’être témoins du sort de ces criminels.’’

La société civile dit s’inquiéter que des capturés ADF ne soient pas jugés et leur sort n’est pas connue de la population victime de leurs exactions. ‘‘ Ce qui inquiète la société civile c’est que, on arrête des gens mais il n’y a aucune suite. Nous aurions souhaité connaitre le sort de toutes ces personnes qui sont en train d’être arrêté. On apprendra qu’on a arrêté quelqu’un, un deuxième… mais personne ne saura par où passent toutes ces personnes. Ca rémue le couteau dans la plaie des victimes.’’

Les forces vives plaident par ailleurs pour que tombe le moratoire sur la peine de mort en demandant donc son application sur ces personnes dont l’activité a été selon Edgard Mateso ‘‘de mettre en feu et en sang le territoire de Beni dans le Nord Kivu et la province de l’Ituri.’’ Edgard Mateso rappelle que la personne arrêtée vendredi 28 janvier 2022 n’est pas la première. Mi-janvier, l’armée congolaise avait annoncé l’arrestation, à Uvira dans le Sud-Kivu de Benjamin Kisokeranio, responsable des finances, renseignements et approvisionnement de ce même mouvement.

Emmanuel KATERI

 

 

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