La communauté devrait se liguer aux côtés de l’État afin de lutter contre la pratique du morcellement d’une parcelle en petites portions. C’est l’invitation du Professeur Abbé Vyakuno Emmanuel, expert en géographie et aménagement du territoire, face à ce phénomène qui était initialement en vogue lors du morcellement des concessions non habitées autour de Butembo et qui s’est étendu jusqu’au centre-ville.
Pour le Professeur Vyakuno, il existe des normes déjà préétablies pour un logement en zone urbaine, notamment l’indice standard d’utilisation du sol.
« Pour le logement, il est nécessaire d’avoir des logements spacieux avec un volume d’air adéquat pour une meilleure respiration. Il est regrettable de diviser une petite parcelle qui serait insuffisante du point de vue de l’aménagement du territoire ; une parcelle de la catégorie la moins chère sur le plan économique, c’est-à-dire 25 mètres sur 25 ou 25 sur 20, est déjà trop petite ».
Au lieu de subdiviser une parcelle en petits lots, le Professeur Emmanuel Vyakuno préconise la construction en hauteur, c’est-à-dire des immeubles à plusieurs étages.
« Les gens divisent les parcelles car ils manquent de logements. Pour optimiser l’espace, essayons plutôt de construire en hauteur. Plutôt que de diviser une parcelle en plusieurs logements au rez-de-chaussée, ce qui donne trois familles dans une parcelle de 25 sur 25, il serait préférable de construire des maisons à étages afin que chaque famille ait son appartement. Il est envisageable que quelqu’un acquière une parcelle aérienne », conseille le chercheur. »
Il est important de noter que certains habitants de Butembo recourent déjà à ces bonnes pratiques en achetant même des parcelles en hauteur au centre-ville afin d’en faire des galeries commerciales.
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