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Nord-Kivu : pourquoi l’armée renforce-t-elle ses positions à Butembo pendant qu’elle tolère des milices autour de la ville ? (Député JB Kasekwa)

Nord-Kivu : pourquoi l’armée renforce-t-elle ses positions à Butembo pendant qu’elle tolère des milices autour de la ville ? (Député JB Kasekwa)

Les langues se délient  face à la multiplication des positions militaires en ville de Butembo. Le député national Jean-Baptiste Kasekwa dénonce la surmilitarisation de cette entité sous prétexte que la ville est devenue un vivier des miliciens mai-mai.

Le député Jean-Baptiste Kasekwa s’interroge sur le  pourquoi de la multiplication et du renforcement  des positions  de l’armée  à Butembo pendant qu’elle tolère des milices autour de la ville. « Les mai-mai sont à Kunguta, ils font la loi partout là-bas, les mai-mai sont à Kalunguta et ailleurs, on ne le traque pas ; Comment on va-t-on prétendre traquer  les mai-mai en pleine  ville ? Nous n’avons pas vu le déploiement de toutes ces unités-là lorsque les ADF sont venus  casser la prison de Kakwangura. Cette situation est inacceptable», clame l’élu.

Cet élu du peuple dénonce les exactions qui sont  commises lors des opérations de couvre-feu exécutées par l’armée et la police dans la partie Nord de la ville de Butembo. Des cas de viols, des arrestations irrégulières et autres, déplore cet élu de la ville de Goma.

« On ne peut pas imaginer que les positions des FARDC soient dégarnies à Kainama, à Ndalya,  on tue des populations là-bas,  les positions manquent des militaires et que l’on vienne transformer la ville de Butembo en champ  de bataille. Nous apprenons qu’on arrête des jeunes, on exige 300 dollars pour leur libération. Comment des militaires peuvent venir transformer les arrestations en business ? », s’indigne-t-il.

Certaines unités déployées à Butembo ne jouissent pas d’une bonne réputation dans les entités qu’elles contrôlent en territoire de Beni et Irumu,  souligne Jean-Baptiste Kasekwa.  Il appelle l’armée à combattre les milices qu’elle tolère autour de Butembo et  à laisser la police gérer la ville.

Georges Kisando Sokomeka

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