RDC: le tribunal des pairs s’est assumé en radiant Pero Luwara de la profession de journaliste en RDC(Rashidi Amuri, UNPC Butembo)

La décision de la commission de discipline de l’Union Nationale de la Presse du Congo UNPC à propos du cas du journaliste Pero Luwara exclu de la corporation des journalistes de la RDC, est bien logique.  Devant un cas de délit de presse, le confrère auteur des faits ayant été appelé pour être écouté sans répondre à l’invitation de la commission de discipline de sa corporation, les faits étant graves, il est logique qu’il ait été radié de la corporation. Avis de Rashidi Amuri Kasongo, président de la sous-section de l’UNPC à Butembo.

Le retrait de la carte de presse de Monsieur Pero Luwara, responsable de la CPL TV, suite à la diffusion d’une émission incendiaire diffusée sur sa chaîne YouTube, est une décision logique, explique Rashidi Amuri Kasongo. Dans cette vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Pero Luwara critique sévèrement le président de la République. L’UNPC y trouve un motif de radiation de son membre parce que la liberté de la presse n’est pas une liberté sans limite. Elle est encadrée par la loi rappelle le président de l’UNPC sous-section de Butembo.  Ce cas est une preuve que, si les journalistes de la RDC qui demandent la dépénalisation des délits de presse l’obtiennent, l’impunité n’aura pas été consacrée  explique Rashidi Amuri.

‘‘Il y en a qui estiment que c’est une façon de museler la presse, non ! C’est peut-être parce que plusieurs journalistes ignorent comment fonctionne l’UNPC. Il y en a qui pensent que l’UNPC est une association dans laquelle on est libre d’adhérer. L’UNPC c’est tout une institution, qui est organisée. Et puis, nous nous battons pour la dépénalisation des délits de presse. Pour y arriver, il faudra qu’on sente que déjà au niveau de la corporation, nous sommes organisés. Si quelqu’un commet des faits infractionnels, qui ne seront plus des infractions au regard de la loi si les délits de presse sont dépénalisés, il faut qu’on comprenne qu’il y a des organes à même de le punir pour ne pas consacrer l’impunité. Nous ne militons pas pour l’impunité’’, explique-t’il.

Le président de l’UNPC section de Butembo indique que même localement, les journalistes sont écoutés par la commission de discipline de la corporation. Ce qui n’est pas synonyme de leur musèlement. L’UNPC milite pour la liberté de la presse mais ne peut en aucun cas tolérer les écarts, car la loi fixe les modalités d’exercice de la liberté de la presse a-t-il rappelé.

Emmanuel KATERI