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RDC : les groupes de vigilance proposés par le chef de l’Etat mis en épreuve par des analystes car ce n’est pas une nouveauté

RDC : les groupes de vigilance proposés par le chef de l’Etat mis en épreuve par des analystes car ce n’est pas une nouveauté

Le contenu du discours du chef de l’Etat  ne sort pas de  l’ordinaire. Il répète ce qui se disait déjà dans la communauté opine le communicologue Umbo Salama. Dans le même sens, le chef de l’Etat a raté son adresse à la nation du jeudi 03 novembre pense Kule Thata. Alors que la population attendait une déclaration de guerre formelle contre le Rwanda, il a plutôt privilégié une voie qui  a jusque-là, maintes fois échoué, la diplomatie. Il propose plutôt un service paramilitaire pour la jeunesse.

Face à l’agression Rwandaise sous couvert de la Rébellion du M23 dans le territoire de Rutshuru, en province du Nord-Kivu,  le chef de l’Etat Felix Tshisekedi s’est adressé à la nation la nuit du vendredi 03 octobre.

Pour le Chef de Travaux Umbo Salama, communicologue et enseignant à l’Université de l’Assomption au Congo UAC, le discours du chef de l’Etat comprend au départ  des  faiblesses d’ordre contextuel qui plongent la population dans la confusion. C’est  notamment l’appel  à la jeunesse à se constituer en groupes de vigilance pour combattre les agresseurs de la RDC. Il estime que cette mesure serait prise après une éventuelle  structuration légale pour éviter certains dérapages.

« La compréhension ou l’opinion que se fait la population sur ces groupes de vigilance est que ces groupes existent déjà dans la population. C’est  par exemple les groupes de pression qui se voulait des groupes de vigilance avant que le président ne puisse le dire. Et aujourd’hui on ne sait pas si le discours du chef de l’Etat  vient officialiser ces groupes de vigilance qui existent déjà  ou s’il faut en organiser d’autres? La réalité est qu’il y aura du mal à les organiser. Est-ce que pendant cette période l’assemblée nationale va siéger car le discours du président a la force d’une loi. Il faut qu’on puisse avoir des textes qui vont indiquer comment ces groupes vont fonctionner. » Suggère-t-il.

Le groupe de vigilance est un concept vide. A la place, le chercheur sur les questions sécuritaires, Kule Thatha propose un service paramilitaire spécial. L’armée congolaise dans sa configuration actuelle ne fait pas rêver la jeunesse congolaise. Car elle est non seulement mal entretenue mais aussi et surtout elle est infiltrée. Néanmoins si on forme des jeunes paramilitaires qui pourront regagner la vie civile après, on peut mobilier jusqu’à 30 millions des jeunes. Trois fois plus que la population du Rwanda pense Kule Thata.

«  La Jeunesse n’a pas tellement confiance à l’armée. Je crois que si vous demandez à la jeunesse de s’enrôler massivement  dans l’armée vous aurez très  peu des jeunes. Mais si on garantit à la  jeunesse qu’elle peut s’enrôler entant que  paramilitaire, pour appuyer l’armée pendant un laps de temps et dès qu’on termine les opérations chacun retourne à ses préoccupations,  vous aurez beaucoup des jeunes. Le para militaire c’est une formation qui ne peut pas beaucoup couter à l’Etat. Si on implante les centres de formation militaire  dans chaque ville on n’aura pas besoin   des bâtiments pour abriter les recrus. Chacun se réveille chez lui,  il vient à 6heures du matin aux entrainements pendant deux heures, après il va aux études et ceux qui ont des emplois  vont au boulot. Chacun mange chez lui. Ça ne demande pas d’être payé car le niveau de patriotisme chez les jeunes est très élevé. »

Puisque l’armée congolaise est infiltrée, ces unités des paramilitaires ne devraient pas dépendre de la même chaîne de commandement que l’armée. Ils doivent dépendre directement de l’État-major  particulier  du chef de l’Etat qui est le bureau de l’expert militaire du chef de l’Etat. Étant des jeunes qui se connaissent dans une commune, il sera difficile de les infiltrer.

Hervé Mukulu et Elisha Kindi

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