La résolution de la crise entre le gouvernement congolais et le M23 par la voie diplomatique reste ainsi incertain. Ceci au regard de la dernière sortie médiatique du Président Félix Tshisekedi au cours d’un déjeuner de presse animé mardi 19 septembre à New York, en marge de la 72ème assemblée générale des Nations-Unies.
Felix Tshisekedi a rejeté tout option de dialogue avec le M23. Pour Fréderic Amani, chercheur associé en sciences politiques et Relations Internationales de l’Université de Lubumbashi la sortie médiatique du président congolais étale les limites de la voie diplomatique pour rétablir l’autorité de l’Etat dans les zones sous occupation rebelle en province du Nord-Kivu.
En marge de son séjour à New-York où se tient l’Assemblée Générale des Nations Unies, par des mots aussi clairs, le Président Congolais Félix Tshisekedi a réfuté, devant la presse, de dialoguer avec les rebelles du M23 qu’il appelle criminels. Monsieur Bertrand Bisimwa responsable du M23 a aussi annoncé ce même mardi 19 septembre que son mouvement ne compte plus sur les accords de Kinshasa. Dans une interview accordée ce mercredi 20 septembre 2023 à La Voix de l’UCG Fréderic Amani estime que les deux parties en conflit sont soumises à l’accord de Nairobi.
« Ces deux parties sont piégées par la feuille de route de Luanda et l’accord de Nairobi qui stipulent que tout pré-cantonnement ou tout retrait du M23 des zones qu’il occupe était conditionné par un dialogue. Et moi je pense que l’heure n’est pas à dire on ne veut pas dialoguer ou on veut dialoguer, mais l’heure est de penser qu’elle est le rapport de force qui doit être mis en place pour gagner cette bataille. Vous savez dans un conflit ou dans une crise, lorsqu’on ne gagne pas l’adversaire, on négocie avec lui pour trouver une issue favorable. Lorsqu’on le gagne et on ne négocie pas et bien on est dans un statu quo et malheureusement c’est la population qui va continuer de payer le prix de ce statu quo-là »
Le chef de l’État congolais a aussi réagi à cette même occasion du déjeuner de presse à l’interruption de la coopération militaire entre les États-Unis et le Rwanda. Pour Félix Tshisekedi, les États-Unis viennent de prendre une sanction de taille en mettant fin à leur coopération militaire avec le Rwanda. Les USA ont mis fin à leur coopération militaire avec quelques pays dont le Rwanda, accusé d’utiliser des enfants soldats.
Selon un rapport des experts des États-Unis sur la certification des pays qui respectent les droits enfants, le Rwanda est listé parmi les pays utilisant les enfants soldats. Le pays de Paul Kagame est donc inéligible à l’assistance militaire des USA pour l’exercice 2024. La RDC a été, elle aussi, listée, mais bénéficiera d’une assistance partielle.
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