RDC: Félix Tshisekedi doit se battre pour la sécurité à l’est du pays, un enjeux de taille dans sa réélection d’ici 2023 (Prof Muhesi)

Après le constat que l’attente principale de l’état de siège n’a pas été rencontré, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a fait preuve de capacité d’écoute en faisant un premier pas vers la fin de l’état de siège.  Avis du professeur Augustin Muhesi, doyen de la faculté des sciences politiques à l’Université Catholique du Graben à Butembo au Nord Kivu.

Devant les caucus des députés du Nord Kivu et de l‘Ituri qu’il a rencontré la soirée de mercredi 04 mai, le président de la république a reconnu les faiblesses de l’état de siège avec en perspective l’idée de mettre fin à cette gouvernance exceptionnelle.

Restaurer la paix et la sécurité dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri était la principale attente de l’état de siège. Le président de la république, en promettant de ne plus demander au parlement la loi d’habilitation pour que le gouvernement proroge l’état de siège lorsque le parlement sera en vacance d’ici le mois de juin, fait preuve de capacité d’écoute face la grogne qui fait suite à l’échec de cette mesure exceptionnelle analyse le professeur Augustin Muhesi.

‘‘ Le fait que le chef de l’état promette qu’il ne va demander au gouvernement de ne pas demander la loi d’habilitation qui permettrait au gouvernement de proroger l’état de siège sans pour autant recourir au parlement qui sera en congé sauf s’il entre en session extraordinaire, cela montre que le pouvoir fait preuve d’une capacité réceptive une capacité à écouter la grogne suite à l’insatisfaction une année après la fin de l’état de siège et qu’on s’achemine vers la fin de cette mesure exceptionnelle.’’ Lorsque la fin de l’état de siège sera acté, Félix Tshisekedi devrait continuer avec les options déjà activées: la mutualisation des forces(Forces armées de la RDC et Uganda People Defense Forces UPDF), la diplomatie dans le cadre de l’East African Community ou encore négociation avec les groupes armés estime le prof Augustin Muhesi.

Tout cela parce que la sécurité à l’est du pays est un enjeu de taille dans sa réélection d’ici 2023 estime le politologue.

‘‘Absolument. Quand il était à Beni pour battre campagne, il avait promis faire de la paix dans cette entité une priorité. Il avait même promis s’installer au Nord Kivu pour suivre de près la situation, il a même dit à Bukavu qu’il se sentira président lorsque la paix sera revenue…, et c’est en se souvenant de ces promesses qu’il essaie de tenter des solutions genre, état de siège, mutualisation des forces, East African Community… il sait qu’il a promis la paix et si rien ne bouge, cela touche ou impact sa popularité.’’

Avec à ses côtés le premier ministre, le ministre de l’industrie Julien Paluku, le ministre de la justice, celui du budget et celui de la de la défense, mais aussi du chef d’état-major général des FARDC, le président de la république a tenue un discours rassurant devant les députés des provinces les plus touchées par le conflit armé actuel. ‘‘L’état de siège a donné ce qu’il pouvait donner, une année après, il est important de réfléchir sur des options à levées pouvant permettre le retour de la paix car ma détermination reste de ramener la paix à l’Est du pays.  Avant la fin de la session, je ne veux plus que le gouvernement sollicite une loi d’habilitation’’ avait dit Félix Tshisekedi aux députés. Il a par la même occasion annoncé une table ronde sur la fin de l’état de siège.

Emmanuel KATERI