Thierry Mundenga, diplômé de la faculté des sciences politiques de l’Université Catholique du Graben (UCG) à Butembo, dans le Nord-Kivu, s’est reconverti en agripreneur bien établi à Kinshasa. Ce natif de Butembo s’est installé dans la commune de Mont Ngafula, située dans la zone des collines au sud-ouest de la ville-province de Kinshasa.
Après six années passées dans différentes structures en tant qu’employé, notamment à Caritas et à la COODEFI à Butembo, Thierry Mundenga s’est envolé pour Kinshasa. En 2014, il se lance dans l’agropastoral. Il quitte le centre commercial et achète un lopin de terre de 40 ares à Mitendi, où il se consacre à la culture de légumes, bananes, ignames, manioc, etc. Il a commencé avec deux porcs ; dix ans plus tard, il en compte une centaine. Des étangs piscicoles sont aménagés dans sa ferme de 5 hectares, ainsi que l’élevage de lapins et de poulets de chair. Ses produits sont appréciés sur le marché local fait-il savoir.
Thierry Mundenga est un autodidacte. Ses condisciples, même ceux ayant étudié les sciences agronomiques et vétérinaires, sont impressionnées par les résultats de sa ferme moderne.
« Je pense que ceux qui voient nos productions, les résultats auxquels nous sommes en train d’aboutir et ce que nous voulons projeter, commencent à comprendre que ce n’est pas du n’importe quoi. Nous avons une vision et des objectifs à atteindre. »
Thierry Mundenga est devenu un modèle très apprécié au sein de la communauté kinoise. Ce natif de Butembo a prouvé qu’il est possible de faire de l’agriculture une profession viable.
« Il y a une attraction croissante des jeunes pour l’activité agropastorale parce qu’elle est souvent perçue socialement comme une activité réservée aux personnes démunies ou sans emploi, alors que nous la considérons comme notre emploi principal et nous la valorisons. Ce n’est pas une question de faire de l’agriculture ou de l’élevage parce que nous n’avons pas d’autre choix. Non, c’est un choix parmi de nombreuses possibilités ».
Le défi actuel de Thierry Mundenga réside dans la transformation et la conservation de ses produits afin de répondre aux besoins de sa clientèle. Cet agripreneur appelle le gouvernement congolais à accompagner sa ferme moderne afin de contribuer à l’autosuffisance alimentaire et limiter les importations au pays.
Georges Kisando
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