RDC : la communauté Nande/Yira initie un fond pour pérenniser sa culture et protéger son patrimoine

L’association culturelle Kyaghanda Yira a déjà mis sur pied un fonds pour répondre à divers besoins du peuple Nande basé en province du Nord-Kivu et dissimulés dans le monde entier.  Ce fonds servira précisément  pour pérenniser la culture de la communauté Yira et protéger son patrimoine. 

 La communauté Nande  représente à peu près 16% de la population congolaise, selon les statistiques du Kyaghanda Yira. Si chacun de ses membres donnait un dollars, 16 millions de dollars seraient mobilisés le mois, a fait savoir Maximin Muhamba, vice-président de cette structure.

«Le Kyaghanda a deux missions, la première c’est de pérenniser la culture de la communauté Yira et la deuxième mission c’est de pouvoir   protéger le patrimoine de la communauté. Nous sommes une communauté victime des massacres à caractère génocidaire depuis plus d’une décennie. Parce qu’il a toujours été dit dans notre tradition que Ovutheke Vuthawith’éngavo vukavy’evuli okongwangwa(Une richesse sans bouclier est sur une pente raide », a-t-il fait savoir.

C’est depuis près d’une année que ce projet est en cours.  Certains détracteurs de la communauté l’accusent faussement, selon Maximin Muhamba, de chercher à financer des mouvements subversifs.

« Il y a eu une diabolisation des ennemis internes au sein même de la communauté », a dénoncé Maximin Muhamba.

L’initiative vaut son pesant d’or  car lors de la dernière mission  de plaidoyer pour la paix  des acteurs sociaux du Grand-Nord auprès des institutions à Kinshasa,  plusieurs factures sont en souffrance.

« Pour une délégation de plus de 7 personnes nous avons eu une dette de plus de 5 mille dollars que le fond de la communauté prendra en charge», explique-t-il.

Le Kyaghanda Yira appelle ses membres à souscrire pour ce fonds  en apportant l’argent liquide à son bureau sis sur Avenue Lubero 18 en ville de Butembo soit le déposer sur le compte de cette structure à la Coopec COODEFI.

Georges Kisando Sokomeka