Depuis leur arrivée en RDC, les troupes de la force régionale de l’EAC n’ont pas attaqué le M23 alors que d’après le gouvernement congolais, leur mandat est offensif. Mais en dépit de cette déception exprimée par la RDC à travers son ministre d’Etat en charge de l’intégration régionale lors du sommet d’évaluation de Bujumbura, les Etats membres ont décidé de renouveler le mandat de cette force régionale. Déception aussi pour Fréderic Amani qui estime que ce renouvellement n’apportera rien.
« Au stade actuel, ce prolongement ne profitera pas à la RDC, mais pour qu’il profite à celle-ci il faut la redéfinition du mandat de la force régionale. Il faut que cette force soit offensive et non une force d’interposition. Deuxièmement, nous pensons qu’un cahier de charge devrait être mis en place et des garanties d’EAC vis-à-vis de la RDC pour dire que cette fois ci la force régionale s’engage à soutenir les efforts congolais pour le rétablissement de la paix et de la sécurité », recommande-t-il.
Le sommet a aussi décidé du pré-cantonnement des rebelles du M23 à Rumangabo (Nord-Kivu) sous la supervision du facilitateur de la Force régionale et des FARDC. En outre, d’après le communiqué final sanctionnant le sommet de Bujumbura, le départ de la force de l’EAC peut aussi être anticipé au terme d’une évaluation prévue le 15 juin.
Jackson SIVULYAMWENGE