RDC-VBG: la blague ‘LE SYNDICAT DIT’ fixant le transport des copines à 2000 Fc est une violence sociale, émotionnelle et psychologique’ (Maggie Panza)

Tel est le point de vue de Maitre Maggie Panza, chargé de la mobilisation au sein de l’asbl Femmes Juriste pour les Droits de la Femme FJDH. Néanmoins elle interpelle sur l’autonomisation de la femme. 

En vue de lutter contre l’exploitation de l’homme par la femme surtout en ce temps de festif,  un syndicat fictif a décrété que désormais les frais de transport à donner à la petite amie ne peuvent dépasser 2000 Fc.  Commencée comme une blague anodine, cette farce est devenue virale sur les réseaux sociaux avec plusieurs variances.  Alors que d’aucun s’amusent, les activistes des Droits de la femme ne l’attendent  de la même manière. Elles dénoncent une chosification ou matérialisation de la femme. Maitre Maggie est mobilisatrice au sein de la  FJDF.

« C’est une réduction de la femme à une chose sans valeur et moi j’ai considéré comme   une violence à l’égard de la femme, une violence sociale, émotionnelle ou psychologique qui vise à humilier la femme », explique Maitre Maggie Panza.

Par ailleurs, cette blague doit interpeller la femme sur sa dépendance. Elle doit œuvrer pour son automatisation,  plaide Maitre Maggie Panza.

« C’est le moment d’interpeller la femme à l’autonomisation. On voit le degré de dépendance de la femme et l’on exploite cet aspect. Car la main qui donne pesé sur vous. Elle peut vous traiter comme elle veut. La dépendance est l’une des causes des violences à l’égard de la femme. A travers ce message du syndicat on appelle la femme à une autonomisation afin qu’elle dépende d’elle-même par son travail », ajoute-t-elle.

Pour maitre Maggie Panza, le réel problème reste dans la culture congolaise. La femme et toute la communauté  doivent être sensibilisées  en vue d’atteindre l’équité entre la femme et l’homme. Car il est possible dans certaines mentalités que la femme paie le transport pour son ami. Curieusement chez nous, quand bien  même elle son sac à main  bien bombée, la femme attends toujours que l’homme lui  paie le ticket.

HERVE MUKULU