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Retrait de la MONUSCO : « On ne se retire pas d’un accord de siège par une déclaration politique. » (Opinion CT Richard Ndekeninge, Coordonnateur COLIBRI RDC)

 Si les autorités congolaises veulent que la MONSUCO quitte le pays, elles savent quelle procédure suivre pour même fin au traité. Elles font des déclarations tout en hésitant de passer à l’action puisqu’elles savent son apport. Tel est point de vue de maitre Richard Ndekeninge, coordonnateur de l’ONG de droit de l’homme COLIBRI RDC.

En RD Congo quand on parle des Nations Unies, on fait directement allusion à sa mission dans ce pays. Les Nations Unies sont présentes en RDC depuis les années 60 sous différentes formes. La MONUSCO, reste la plus grosse mission des nations Unies de maintien de la Paix dans le monde avec environ un milliard de dollars américain de budget annuel. Depuis quelques années les autorités congolaises désirent qu’elle quitte le Congo. Richard Ndekeninge,coordonnateur de l’ONG de droit de l’homme COLIBRI RDC  et enseignant en faculté de Droit à l’Université catholique du Graben fustige le fait que les autorités congolaise ne font que  des déclarations trompe œil alors qu’elles connaissent la voie appropriée.

« Il faut rappeler que la MONUSCO est en RDC sur invitation du Gouvernement Congolais. Et sa présence a été scellée par un accord de siège entre la RDC et l’ONU. En se bassa sur le droit de traité, la RDC n’est pas lié indéfiniment par ce traité. Elle a le droit de le dénoncer si elle considère qu’elle est déjà en mesure,  à elle seule,  de garantir la paix  sur son territoire. », précise le Chef des Travaux. Il rappelle que certaines politiques ont déjà fait des déclarations publiques pour demander le retrait de la MONUSCO,  mais on ne se retire pas d’un traité par une déclaration politique, ou une déclaration à l’assemblée des Nations Unies.

« Il ne faudra pas qu’on mente tout le temps aux gens. Elles font des déclarations publiques toute en hésitant en même temps de passer aux procédures juridiques nécessaires pour se retirer dudit traité. », ajoute-t-il.

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Cet acteur de droit de l’homme affirme qu’il ne faut se voiler la face car sur bien des aspects le Bilan des Nations Unies au Congo est positif : «  Sur des biens aspect, on peut considérer que la MONUSCO fait ce qu’elle peut. Sauf évidemment que nos attentes sont  très grandes. Du point de vue de la sécurité pour nous de l’Est, nous avons l’impression qu’elle ne fait pas assez  parfois en oubliant que c’est la responsabilité première du gouvernement congolais de protéger ses citoyens. C’est sur le plan militaire qu’il y a beaucoup à critiquer la MONUSCO mais sur les autres aspects : protection des civils, renforcement de l’Etat,….il plusieurs réalisations positives. »

 Le chef de travaux Richard Ndekeninge souligne que si ça ne dépendait que de lui, il ne se serait pas encore temps de se débarrasser de la MONUSCO. C’est vrai que le résultat n’est pas ce à quoi on s’attendait mais sans elle ce serait pire, craint-il.

Dans de la CPI, c’est un déshonneur pour la RD Congo d’avoir le record des personnes poursuivies par cette juridiction. (Me Ndekeninge/ONGDH Colibri)

HERVE MUKULU

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