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Santé : décider des stratégies vaccinales efficaces grâce à l’approche one health, voici ce que pense un expert en innovation et santé durable et spécialiste de la gestion des risques sanitaires

Santé : décider des stratégies vaccinales efficaces grâce à l’approche one health, voici ce que pense un expert en innovation et santé durable et spécialiste de la gestion des risques sanitaires

Il est possible que pour certaines pathologies que partagent humains et animaux qu’on appelle zoonoses, des décisions plus efficaces soient prises notamment en ce qui est du vaccin. Ceci est possible avec l’application de l’approche une seule santé ‘‘one health’’ en anglais. Le vaccin pour animaux coûte moins que ceux des humains, demandent un peu moins long temps pour leur approbation et peuvent contribuer efficacement à éviter plusieurs maladies zoonotiques. C’est une mise au point de Dr Olivier Kavulikirwa, expert en innovation et santé durable de la Karolinska institute en Suède et spécialiste de l’approche une seule santé à l’occasion de la semaine mondiale de la vaccination.

Après avoir bien compris la dynamique épidémiologique de la maladie suite à un travail collaboratif, il est possible que soient prises des décisions plus efficaces et efficientes dans la gestion des maladies zoonotiques prioritaires. On peut développer par exemple un vaccin pour des animaux et éviter que la pathologie concernée atteigne les humains. D’où l’importance de développer l’approche une seule santé associant santé humaine, santé animale et de l’environnement. Dr Olivier Kavulikirwa qui est aussi enseignant à l’UCG explique que cette synergie peut développer des stratégies vaccinales susceptibles d’éviter des coûts exorbitants, la duplication des efforts et la perte de temps.

‘‘ On peut développer un vaccin qui sera utilisé chez les animaux, on peut aussi développer un vaccin qui sera utilisé aussi bien pour les animaux que pour les humains, cela se fait déjà aujourd’hui, tout comme on peut en développer un qui sera destiné seulement aux humains. Si on collabore correctement pour comprendre la dynamique épidémiologique de la maladie, on peut facilement prendre une décision sur où est ce qu’on peut focaliser les efforts en termes de développement des vaccins. Le vaccin destiné aux animaux coute généralement moins que celui destiné aux hommes faut-il le noter. Et si on voit qu’en vaccinant les animaux on peut arriver à éradiquer la maladie, ça ne sert plus à rien de développer un vaccin humain. C’est le cas la rage pour laquelle, en vaccinant 70 pourcent des chiens on peut arriver à éradiquer la rage qui est très mortelle aussi bien pour les humains que pour les animaux. Il y a également la brucellose. Tous les pays qui l’ont déjà éliminé avaient intensifié la vaccination animale. Ce qui fait que la collaboration intersectorielle favorise l’efficacité mais aussi l’efficience.’’

Le problème de résistance bactérienne aux antibiotiques peut également trouver  solution grâce à l’approche one health. L’expert cite plusieurs autres problèmes de santé.

Pour Dr Olivier Kavulikirwa, la semaine mondiale de vaccination est une occasion de célébration des avancées positives qu’a apporté le vaccin dans la prévention des problèmes de santé aux enjeux mondiaux, mais aussi une semaine de réflexion et d’évaluation des efforts déjà fournis et la projection des mesures concertées pour la promotion d’un environnement favorable à une couverture vaccinale plus  satisfaisante, conformément aux exigences de la couverture sanitaire universelle.

Emmanuel KATERI

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