Sécurité

Tuerie de plus de cinq civils Bulongo : « taisez-vous et laissez-vous égorger calmement », un militant de la LUCHA

Les présumés ADF ont attaqué le centre de Bulongo, commune rurale située à une trentaine de kilomètres Beni au Nord-Kivu la nuit de lundi 21 à ce mardi 22 décembre.

Les sources administratives locales rapportent que c’est aux environs de 20 heures que les assaillants ont surgi dans la cité de Bulongo située sur la route nationale numéro 04.

Le bilan provisoire  est de six morts dont cinq civils et un militaire, plusieurs personnes disparues ainsi que des boutiques vandalisées par les assaillants.

Pour monsieur Stewart Muhindo, militant du mouvement citoyen Lutte pour le Changement, LUCHA après les massacres de plus de 25 civils àNzenga le 12 décembre 2020, les jeunes de Bulongo, une commune rurale située à moins de 10km de Nzenga, passaient nuit autour du feu pour sécuriser leur village contre une attaque imminente des assaillants. Lundi  21 décembre 2020, l’autorité locale a interdit les rassemblements du soir autour du feu. « À 19h, la police et l’armée se sont déployés pour éteindre le feu et disperser violemment les jeunes qui montaient la garde. La même nuit, le village s’est fait attaquer par des assaillants armés », déplore Stewart Muhindo.

Il dénonce au  même moment,  que huit jeunes de la ville de Beni qui ont osé demander pacifiquement le départ de la MONUSCO le 19 décembre 2020 sont accusés de rébellion et sont en train de comparaître devant l’auditorat militaire. « Face à la résilience affichée par la population locale, le message des autorités est clair: Taisez-vous et laissez-vous égorger calmement »,  conclu le militant de la LUCHA.

L’armée n’a réservé aucune réaction à nos sollicitations face à ces dénonciations de Stewart Muhindo.

Retenez qu’à Goma   après leur détention au parquet de grande instance de Goma, les 6 militants de la LUCHA transférés ont été l’après-midi de ce mardi 22 décembre 2020 à la Prison centrale de GOMA. Ils avaient été arrêtés pendant qu’ils exigeaient à travers une manifestation   la sécurité pour la ville de Goma et la démission du ministre provincial en charge de la sécurité et affaires intérieures du Nord-Kivu.

Georges Kisando Sokomeka

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