UCG-Butembo : l’admission aux soins intensifs ne devrait pas susciter la peur plutôt de l’espoir pour le patient (Dr Blaise Pascal Nzanzu spécialiste en anesthésie et réanimation)

L’admission au sein des soins intensifs suscite généralement une inquiétude tant auprès des malades que des proches. Le pronostic que d’aucuns donnent, au sein de la communauté, à ce stade de la maladie ne sont pas souvent en faveur de la vie.  Pourtant, les soins intensifs sont un lieu par excellence d’espoir pour la vie à travers une prise en charge adéquate, rassure Docteur Blaise Pascal Furaha Nzanzu, médecin spécialiste en anesthésiologie et de réanimation.

La partie Nord de la province du Nord-Kivu n’a jusque-là aucun médecin spécialiste en anesthésie et réanimation. Aujourd’hui, Docteur Blaise Pascal Furaha Nzanzu, ressortissant de la faculté de médecine l’Université Catholique du Graben, UCG Butembo, a terminé sa spécialisation à l’Université du Malawi. Actuellement, dans les hôpitaux de la ville, seuls les infirmiers techniciens en anesthésie et réanimation rendent ce service louable à la communauté dans ce secteur. De retour dans son terroir, Dr Blaise compte apporter sa pierre en faveur de la communauté.

« Nous avons pensé qu’il faut apporter du tonus dans cette spécialisation, afin que le patient qui a besoin de l’anesthésie et de la réanimation bénéficie d’une prise en charge adéquate. Nous voudrions changer la vue qu’a la population de considérer les Soins intensifs comme ‘ KAZA ROHO’, on va mourir ; En fait, les soins intensifs ne devraient pas être considérés comme un mouroir plutôt un espace où on bénéficie des soins intenses et appropriés pour ramener le patient à la vie. Nous savons que c’est Dieu qui guérit mais nous en tant que médecin nous devons donner le maximum possible au malade pour retrouver la santé »

Les spécialistes en anesthésiologie et réanimation sont parmi le personnel soignant de première ligne dans les salles d’opérations, les soins intensifs aussi bien que dans les urgences comme en cas d’accident. Pour le besoin, l’UCG   va faire fonctionner au sein de son troisième cycle de médecine   le département à partir de l’année académique 2023-2024.

Georges Kisando Sokomeka