« Visite de Jeanine Mabunda à Beni, une opportunité à saisir pour que le Grand-Nord soit enfin déclaré zone sinistrée », analyse du Prof Muhesi.
Si on veut que le Grand-Nord soit déclaré comme une zone sinistrée, l’Assemblée nationale doit statuer sur cette matière. La visite de la Présidente de cette institution dans la région est une opportunité à saisir pour faire bouger les lignes. Analyse du contexte de la visite de Jeanine Mabunda à Beni par le Professeur Kahindo Muhesi Augustin, enseignant en faculté des sciences sociales, politiques et administratives de l’Université Catholique du Graben
Pour ce chercheur, l’Assemblée Nationale a un rôle à jouer dans la pacification de Beni. Le contrôle du financement de la guerre à Beni, la régularité de la solde des militaires engagés sur la ligne de front sont parmi les questions qui devraient intéresser la Présidente de l’Assemblée Nationale en visite à Beni. Longtemps accusé de torpiller les initiatives des députés contre l’exécutif national pour venir à bout des tueries de Beni, l’Assemblée Nationale à travers sa présidente en séjour à Beni va palper les réalités sur les terrains, espère le Professeur KahindoMuhesi. « Jeanine Mabunda devra évaluer les actions du gouvernement sur le terrain », fait-il savoir.
Il est également possible que Jeanine Mabunda use de la diplomatie parlementaire avec les pays voisins dans lesquels se nourrit le réseau ADF, explique le Prof Muhesi. « La RDC est membres de beaucoup des réseaux parlementaires. Jeanine Mabunda peut y faire recourt en diplomatie parlementaire avec ses homologues des pays voisins afin que ces derniers mettent de la pression sur leurs exécutifs pour démanteler les réseaux qui alimentent l’ADF », dit le Prof Muhesi.
Ce dernier temporise tout de même qu’on ne peut espérer à des résultats à l’issue de la mission de la Présidente de l’Assemblée Nationale qu’elle transcende les pesanteurs politiques.
Georges Kisando