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women science day : « Face aux stéréotypes socioculturels, les femmes et filles de la science doivent fournir deux fois plus d’efforts que les hommes pour affirmer leurs compétences. » (CT Diane Ngowire)

women science day : « Face aux stéréotypes socioculturels, les femmes et filles de la science doivent fournir deux fois plus d’efforts que les hommes pour affirmer leurs compétences. » (CT Diane Ngowire)

Les femmes et filles scientifiques doivent fournir deux fois plus d’efforts que les hommes pour affirmer leurs compétences. Car non seulement plusieurs stéréotypes socio-culturels pèsent sur elles mais aussi n’ont pas assez d’opportunités et des moyens financiers comme les hommes. C’est ce que pense la cheffe des travaux Diane Ngowire, doctorante en faculté de droit à l’Université Catholique du Graben. C’est en marge de la journée internationale de la femme et fille de la science célébrée chaque 11 février.

La chercheure sur les questions du genre et gestion pacifique des conflits souligne d’abord que les femmes scientifiques sont présentes malgré qu’elles doivent surmonter les pesanteurs socio-culturelles pour évoluer.

« Les femmes scientifiques sont là mais la question à se poser est celle de savoir pourquoi elles n’évoluent pas trop vite. Il y a des facteurs socio-culturels. Dans notre culture on a tendance à croire qu’une femme qui a trop étudié sera dominatrice et comme le mariage est presque l’institution principale dans notre culture, les femmes ont peur de percer à cause de ça. Car elles disent quand je serai professeure ou ceci, on aura peur de moi. », soutient-elle.

En plus non seulement qu’elles n’ont pas assez d’opportunités que les hommes mais aussi les moyens financiers les limites pour que les rares qui s’y donnent prennent en charge leurs cursus. Et comme si cela ne suffisait pas même en milieu professionnel, elles font toujours face aux stéréotypes, déplorent-t-elle.

« Je le dis la main au cœur, et je demande pardon à mes collègues hommes, la femme a difficile à s’affirmer en milieu professionnel. Partout elle va même si elle connait, la première impression que les hommes ont de nous c’est le fait d’être femme. Pour s’affirmer, nous fournissons des efforts doubles. Là qu’un homme ferait des choses facilement, la doit le faire deux fois pour prouver d’abord à ses collègues d’abord qu’elle connaît puis à elle-même. Néanmoins, j’appelle les femmes à avoir d’abord confiance en elles-mêmes.», renchérit-elle.

Néanmoins, l’enseignante en droit est fière de l’évolution des mentalités. La preuve est  l’Université Catholique du Graben où non seulement le nombre des femmes enseignantes est en nette évolution mais aussi dans les auditoires, la proportion des femmes s’améliore à chaque nouvelle année académique. Une preuve, selon elles, qu’il y a une réelle prise de conscience non seulement pour les filles mais aussi au sein des familles.

HERVE MUKULU

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