Le monde a célébré ce mercredi 22 avril 2020 de la journée Internationale de la terre. Me Dimanche Kinyamwanza, coordonateur du Forum des Amis de la Terre, FAT, a énuméré, à travers une conférence de presse, les conséquences de la mauvaise gestion de la terre nourricière de l’humanité. Il cite notamment le changement climatique, les catastrophes naturelles et les conflits fonciers. C’est ainsi que Me Kinyamwanza plaide pour une gestion consensuelle et participative de la terre. Il préconise d’abord l’accès sécurisé de la terre.
« Et si nous parlons de l’accès sécurisé à la terre parce qu’aujourd’hui nous sommes victimes des conséquences de l’accès simple à la terre. Pourquoi nous disons accès sécurisé ? Sécuriser pour nous ici, nous voudrions voir la population stable sur sa terre parce que nous ne voudrions pas que la terre soit un maillon de séparation, un maillon de guerre, un maillon où les gens se disputent les intérêts. Nous voudrions que la terre soit un centre où chacun a le mieux vivre, où on arrive à habiter paisiblement et à se nourrir paisiblement », explique Me Dimanche Kinyamwanza.
Pour lui, il faut que la procédure d’acquisition de la terre soit respectée scrupuleusement. « Certaines acquisitions ont été en violation de la procédure coutumière. Certains se limitant seulement à des petits papiers, tels que les actes d’achat, sans respecter la procédure coutumière. Comme vous le savez quand il y a un lotissement de manière coutumière de la terre, il y a un pourcentage qu’on attribue à l’exploitant lui-même. Je crois que c’est 50%, les 30% qu’on attribue aux chefs traditionnels et les 20% à l’administration foncière. Et donc là, le statut de la terre passe d’un statut coutumier à un statut des terres domaniales », ajoute Me Dimanche.
La terre est en train de répondre aux maux que l’humain lui a causé
Le coordonateur du FAT a, au cours de cette même conférence de presse, invité les membres de la communauté à s’adonner au reboisement. Selon lui, la reforestation devra, tant soit peu, permettre de lutter contre les érosions et éboulements des terres qui menacent plusieurs collines qui risquent de disparaitre sur la carte de la ville de Butembo .
« Il faut également que la population s’active pour recueillir les eaux de pluie et répondre au problèmes de carence d’eau. Les eaux de ruissèlement seront limitées et de ce fait les érosions qu’elles causent seront minimisées », conseil le coordonateur de FAT.
Face à la perturbation des saisons qui mettent en mal la survie des agricultures, Me Dimanche Kinyamwanza redoute le pire « Nous n’avons pas été clément envers la terre, elle est en train de répondre aux maux que l’humain a causé ». C’est ainsi qu’il invite les institutions d’enseignement supérieur et universitaire organisant les filières agricoles à s’activer afin de mettre à la connaissance des agriculteurs les techniques culturales et les variétés des plantes adaptées à cette nouvelle donne. En fin, le coordonateur du Forum des Amis de le Terre, invite la communauté à revenir au bon sens pour qu’elle se mettre à l’abri de la mauvaise gouvernance foncière.
Pour rappel, le Forum des Amis de la Terre / Grands Lacs « FAT/GL en sigle», a été crée à 2007. Cette est une Association Sans But Lucratif de droit congolais, se veut être un espace de dialogue et de rétablissement de la confiance entre les différents acteurs impliqués dans la gestion durable des ressources naturelles dont la terre, les forêts, les minerais, les eaux.
Georges KISANDO SOKOMEKA
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