Butembo : l’inquiétude des parents d’écoliers de l’EP Mizebere à quelques jours de la rentrée de classe

L’inquiétude s’accroît dans le chef de  parents d’écoliers de l’école primaire Mizebere à quelques 10 jours de la rentrée scolaire, édition 2023-2024. Au total 6 salles de classe de cette école située au quartier Rughenda en commune de Bulengera, à l’Est de Butembo,  ont vu leur toiture emportée par le vent violent qui a accompagné la pluie la nuit du dimanche au lundi 21 août dernier. Chef d’établissement, enseignants, parents d’élèves et chefs de base, tous sont sur le-qui-vive en presque une semaine de la reprise des cours.

La solution passe par la réhabilitation de la toiture pour les six salles de classe, mais avec quel argent!, s’exclame madame Katselewa Judith, présidente du comité de parents de cette école.

« Il sera difficile de trouver un accord avec les parents parce qu’ils s’accrochent à la gratuité, leur demander de l’argent c’est exposer le directeur aux sanctions de sa hiérarchie. Notre crainte c’est de voir que la rentrée approche, donc il faut que les autorités de la ville nous aident à trouver la solution pour voir dans quelles conditions les enfants vont étudier  », démontre-t-elle.

Ils sont estimés à 480, les écoliers qui risquent de se voir préjudiciés par cette situation à raison de 70 écoliers par salle de classe, explique Kasereka Vitunda, Directeur de l’école.

« Pour les six salles de classe nous avons 480 écoliers parce qu’avec la gratuité il y a vraiment le pléthore et l’afflux de parents qui viennent vers les écoles publiques, il y a aussi des déplacés qui sont là, et alors nous avons pitié de certains enfants, raison pour laquelle nous allons au-delà de la marge prévue ».

Dans ses échanges avec certains parents d’écoliers et les chefs de cellule, le directeur propose d’instaurer un système en deux go, l’avant et l’après-midi. Mais les parents s’y sont catégoriquement opposés.

« Quand ils sont en train de nous poser la question de savoir comment les enfants vont étudier, nous leur parlons de deux go, et c’est là que réside leur inquiétude parce qu’ils n’aiment pas l’après-midi. Or, il n’y a pas moyen de faire autrement, il est difficile de réhabiliter six salles de classe en seulement deux semaines. C’est donc inquiétant et je trouve que s’ils avaient une autre école où ils peuvent amener leurs enfants, ils les y amèneraient, malheureusement toutes les écoles environnantes sont déjà saturées », s’alarme le directeur de l’EP Mizebere.

Dans la mi-journée, le maire de Butembo y a dépêché une équipe de la protection civile urbaine. Les membres de la délégation, avec les responsables de l’école, ont évalué les besoins, en présence du curé de la paroisse Mizebere, autorité morale de cette école conventionnée catholique, la plus ancienne dans cette contrée.

Jackson SIVULYAMWENGE

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