Butembo-Lubero : Le corps des défenseurs judiciaires se dissocie de la pétition pour le remplacement de certains magistrats

Le corps des défenseurs ne soutient pas la pétition initiée par la coordination urbaine de la société civile de Butembo, dans laquelle les forces vives exigent le remplacement de certains magistrats du ressort du tribunal de grande instance de Butembo, notamment le procureur de la République près du TGI.

C’est la réaction de Me Moise Ndekeyonge, syndic du corps des défenseurs judiciaires du ressort du TGI Butembo, dans une interview accordée ce samedi 23 mars à La Voix de l’UCG. Ceci fait suite à la publication d’un manifeste d’un membre du corps des défenseurs judiciaires près le TGI Butembo, dont la qualité est contestée par Me Moise Ndekeyonge.

« Je pense que si notre confrère avait des revendications, il aurait dû les exprimer en son nom propre. Je m’oppose au fait qu’il agisse au nom des défenseurs judiciaires de Butembo. Nous avions une pénurie de magistrats. On en a ajouté 19. Il est trop tôt pour dire qu’ils ont mal travaillé. Il faut leur laisser du temps, puis nous pourrons les évaluer. Si des dysfonctionnements doivent être dénoncés, nous le ferons de manière appropriée. En ce qui concerne les problèmes de fonctionnement, seule la société civile qui a initié la pétition peut répondre, car nous parlons en termes de preuves. »

Dans le manifeste contesté par le syndic, le signataire rappelle que la société civile de Butembo accuse les magistrats de violation du mécanisme de rotation des magistrats après 3 ans tel qu’adopté à l’assemblée générale extraordinaire du conseil supérieur de la magistrature du 10 mai 2011. Ces hommes sont également accusés de manquer d’indépendance en raison des liens qu’ils entretiennent avec certains justiciables. Enfin, le procureur de la République près le tribunal de grande instance est accusé de mercantilisme, c’est-à-dire, de monnayer les libertés provisoires sans quittance et d’autres formes de corruption pour son gain personnel.

Pour rappel, la pétition de la Société Civile Forces Vives du 28 janvier dernier exigeant le remplacement de certains magistrats du TGI, notamment : Kasereka Kibanga, Wenga Lubula, Yebenga Mbele, Ngalamulume Kalubi et le procureur de la République près le TGI Butembo, Monsieur Ngoy Mwilambwe. Réagissant à ces accusations lors d’une interview sur la RTVH il y a un mois, le Procureur de la République près le TGI Butembo, avait reconnu être en possession d’une copie de cette pétition. Cependant, Ngoy Mulambwe avait déclaré « se remettre à la volonté de Dieu et de sa hiérarchie sur son sort ».

Georges Kisando Sokomeka

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