La confusion règne au sud du territoire de Lubero entre deux programmes initiés par le gouvernement congolais, le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (DDRC-S) et l’introduction au sein de l’armée du corps de réservistes pour faire face à l’agression de la RDC par le Rwanda. Selon la société civile de ce territoire, les mêmes combattants appelés à déposer les armes dans le cadre du PDDRC-S sont les mêmes qui combattent les rebelles du M23 à Rutsuru, Masisi et Nyiragongo.
Dans un échange téléphonique avec La Voix de l’UCG, le président de la coordination territoriale des forces vives de Lubero, Muhindo Tafuteni accuse le gouvernement d’entretenir cette confusion en adoptant les deux programmes au même moment.
« En appelant les jeunes ou les membres des groupes armés à adhérer au PDDRC-S en déposant les armes, au même moment on parle aussi d’un autre programme en rapport avec le corps des réservistes dans lequel on appelle les jeunes à prendre les armes pour aller appuyer les forces armées loyalistes. Nous disons que c’est une chose et son contraire, et on se dit le gouvernement plonge les gens dans une confusion ».
Pour les forces vives de Lubero, il faut d’abord en finir avec l’ennemi avant de relancer la démobilisation et le relèvement des membres des groupes armés.
« Il faut la clarté, que le gouvernement accepte d’abord qu’on en finisse avec l’ennemi et c’est après qu’on pourra alors parler du programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation », recommande Muhindo Tafuteni. Dans les agglomérations telles que Kirumba, Kayna, Luofu et Kanyabayonga, les jeunes se méfient du PDDRS-C. Tous ont les yeux rivés vers les lignes de front où les FARDC appuyées par les « Wazalendo » combattent les rebelles du M23 appuyés par le Rwanda.
Jackson SIVULYAMWENGE
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