Nord-Kivu : la présence des commerçants ambulants maghrébins inquiète le maire de Goma et la FEC Butembo

La multiplicité des Maghrébins dans le commerce de détail de certains biens inquiète le maire de Goma. Le Commissaire Supérieur Faustin Kapend invite les services de sécurité à se rassurer de la légalité du séjour et des activités de ces étrangers. La FEC Butembo avait déjà alerté depuis décembre autour de l’illégalité des activités qu’exercent les Maghrébins dans cette partie de la province.

Ils sont nombreux, ces sujets égyptiens et tunisiens, qui font du porte-à-porte pour vendre des ustensiles de cuisine de luxe, des moquettes ou tapis ainsi que des appareils électroménagers. Avec leur approche, ces commerçants ambulants vendent ces biens à crédit sur une période allant d’un trimestre à une année selon le prix et la nature des produits. L’activité de ces Maghrébins est une violation de l’ordonnance-loi numéro 79-021 du 02 août 1979, réservant la pratique du petit commerce en RDC aux nationaux. Le Président de la FEC Butembo avait déjà lancé la sonnette d’alarme lors d’une interview accordée à La Voix de l’UCG en décembre 2023 en rapport avec la réélection du Président Félix Tshisekedi.

« Il y a des expatriés qui continuent à ouvrir des magasins, ils affluent dans le commerce et font le commerce en détails. Nous demandons au gouvernement d’interdire ces pratiques. Eux doivent rester des commerçants grossistes, et la loi est claire à ce sujet. Nous avons un grand cahier des charges que nous devons proposer au gouvernement. En tout cas, cette année, nous allons investir des fonds dans cette affaire, nous en avons assez, le fisc nous a traités de façon injuste, en conséquence, certains de nos collègues commerçants ont directement fait faillite. »

Le Maire de Goma, excédé par l’insécurité, a instruit le service de migration et la population à agir afin de s’assurer de la légalité du séjour et des activités des étrangers dans son entité. C’était le lundi 20 mai au cours d’une réunion avec les autorités de base à Goma.

« Ces sacs de braises importés en ville de Goma par des chauffeurs qui viennent des zones contrôlées par l’ennemie, au lieu qu’ils soient déposés dans des dépôts, mais ils préfèrent faire des livraisons à domicile, c’est suspect ! J’appelle les chefs de quartier et chefs d’avenue à la vigilance même chose pour les sujets Kenyans et Tanzaniens appelés « Masay » ils font des tours dans des parcelles, il y a aussi des blancs la plupart sont de nationalité égyptienne et syrienne qui vendent des ustensiles çà et là dans la ville leurs mouvements doivent être contrôlés chers cadres de base, réveillons-nous l’air est grave ces gens, il faut les conduire tout droit vers les services compétents, il y a les services de la DGM dans nos   communes, c’est prudent, comme ça, ils vont exhiber leurs documents officiels, ils exercent des petits commerces réservés aux nationaux ils fuient le registre de commerce. »

Parmi d’autres mesures arrêtées par le maire de Goma pour endiguer l’insécurité, figure l’interdiction de la vente porte-à-porte des braises par des motards et « tshukudeurs ». Le maire redoute que ce système ne contribue à faire entrer des munitions dans la ville, avec des conséquences graves sur la sécurité de l’entité.

Georges Kisando Sokomeka 

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