Economie

Nord-Kivu : les conditions de détention sont enviables à la prison de Lubero

Les conditions de détention sont enviables à la prison centrale de Lubero comparativement aux autres maisons carcérales de la région. Constat des étudiants de G2 de la faculté de santé publique de l’Université Catholique du Graben après une visite effectuée jeudi 29 juillet au sein de cette maison de correction dans le cadre du cours d’enquête sur terrain.    

Les étudiants de l’UCG  ont apprécié l’engagement de l’administration pénitentiaire à rendre salubre la prison centrale de Lubero. « Elle est dotée de bâtisses spacieuses, une cour propre, des poubelles, des toilettes, des douches alimentées en eau sans oublier l’éclairage en dépit d’autres difficultés », a fait remarquer le chef de promotion de G2 santé.

La prison centrale de Lubero, sise dans la cité portant le même nom compte en ces jours 24 détenus dont deux femmes. Un taux d’occupation de moins de 10% pour  une prison dont la capacité d’accueil est de 300 détenus, 250 hommes et 50 femmes. 

 Selon le procureur près le Tribunal de Paix de Lubero, une équipe d’inspection a été de passage dans cette entité pour étudier les modalités de désengorgement de la prison de Butembo. Parmi les options envisageables figurent le transfèrement des  détenus des prisons surpeuplées de la région à savoir Kakwakura pour Butembo  et Kagbayi pour Beni  vers la prison de Lubero.

Cette maison carcérale connaît toutefois quelques difficultés.  Le procureur cite entre autres : une infirmerie sans médicaments, l’insuffisance de la ration alimentaire qui fait que  les prisonniers ne mangent qu’une fois par jour. Le problème perdure en dépit de l’exploitation   d’un  champ aménagé derrière la prison de Lubero. Ceux  qui y travaillent sont des prisonniers fin peine qui n’ont aucun intérêt à fuir. Ils y cultivent maïs, haricots et tarons.

 

 Retenez que les deux bâtiments de la prison de Lubero ont été construits l’un par la Monusco, l’autre par les pères Croisiers.

Georges Kisando