Nord-Kivu : zoonose à Beni-Butembo, un expert de l’INRB recommande aux éleveurs de ne pas introduire des bêtes importées dans leurs fermes

L’association africaine de défense du droit de l’homme ASADHO, antenne de Mangine, a alerté qu’au cours du dernier trimestre de l’année 2023, 11 cas liés à cette maladie dont 6 décès ont été enregistrés. Kasindi, Butembo, Beni ne sont pas épargnés par cette menace, à en croire aux services compétents. Justin Masumu, professeur à l’université pédagogique nationale, UPN Kinshasa et chercheur à l’institut de recherche biomédicale en séjour en ville de Butembo, pense à une fièvre charbonneuse appelée Anthrax. Les signes typiques de la maladie sont une intoxication du sang et des écoulements de sang plus ou moins coagulés.

« Nous avons pensé à l’Anthrax qui est un charbon. » Avant de venir ici, nous étions en contact avec un malade ; nous avions échangé avec lui. Nous pensons voir le médecin chef de zone ici à Butembo, parce que toutes ces maladies, on ne peut les gérer que selon l’approche de la zone de santé. Ce sont des maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme. Nous avons prévu des réunions quand on venait, mais on a passé à dresser ces problèmes parce qu’on se rend compte que c’est même sérieux. On va essayer de voir avec des amis du côté humain et de l’environnement comment on peut travailler au tour de ce problème et voir si à partir de Kinshasa, parce que c’est là qu’on pourrait confirmer et voir comment prêter main forte à l’équipe qui est ici, surtout par rapport au diagnostic des échantillons qui nécessitent beaucoup de consommables. Donc, on est vraiment près de les accompagner dans ce cadre-là».

En attendant les résultats de l’IRNB Kinshasa, les habitants doivent adopter une habitude préventive, conseille le professeur Justin Masumu.

« La prudence, ça sera juste question d’utiliser toutes les mesures de biosécurité ». Avant et après l’abattage, il faut vraiment se laver les mains et utiliser tous les dissolvants qui peuvent détruire les virus ou les champignons. Probablement, ça doit être un problème qui vient de l’extérieur ; pourquoi je le dis, c’est parce qu’on ne l’a jamais rencontré dans nos fiefs. Donc sur le plan épidémiologique procédons d’abord par élimination ; donc si le problème provenait dans les fermes, on pouvait avoir des cas dans les fermes, et comme on a beaucoup de fermes, on pouvait avoir un ou deux cas or ce n’est pas la situation maintenant ; c’est beaucoup plus au niveau des abattoirs et dans ces abattoirs, beaucoup des personnes issues des pays étrangers dont très probablement nos fermes pourront être dérangées toutes seulement par ce qu’il y a des éleveurs qui récupèrent des bêtes à l’abattoir surtout des femelles et ils amènent là-bas. Je crois que s’il y a une précaution à prendre pour l’instant, c’est d’arrêter d’introduire les nouvelles bêtes, que ce soit des pays étrangers ou de l’abattoir, dans nos fermes.C’est vraiment la mesure qu’il faut prendre au niveau des fermes».

Nous signalons qu’une grande équipe de recherche biologique est en séjour à Butembo dans le cadre du contrôle des maladies qui peuvent se transmettre de l’animal à l’homme et de l’homme à l’animal.

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