La signature des accords de coopération militaire entre le République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi, deux pays membres de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, ne sera pas de trop. Ces derniers n’ont pas les mêmes termes de référence et l’essentiel reste la mise en application des accords en faveur de la paix. C’est l’analyse du professeur Kahindo Muhesi Augustin, politologue et enseignant dans plusieurs Universités de la région ; analyse faite à l’annonce de la signature d’un protocole d’accord de coopération entre le président Burundais Evariste Ndayishimiyé en séjour en RDC depuis dimanche dernier et le président congolais Félix Thsisekedi.
Pour le professeur, dans le cadre de la géopolitique de la région où la RDC est agressée par le Rwanda, cette coopération avec le Burundi pays voisin au Rwanda pourrait servir d’équilibre.
« Les accords ne reprennent pas les mêmes termes de référence. Le problème en matière d’accords c’est toujours parfois la contrainte de la mise en application. Les états concluent plusieurs accords mais rares sont ceux qui produisent des résultats escomptés. Dans le contexte de la géopolitique actuelle dans la région signé des accords avec le Burundi, lui qui aussi n’a pas été en bonnes relations avec le Rwanda, ça pourrait amener un petit équilibre, c’est surtout lorsqu’on voit que c’est dans la force régionale que le Burundais qui a plus ou moins essayer de travailler de manière efficace, s’il faut le comparer aux autres qui sont déployés dans la même région » explique –t-il
Depuis la guerre d’agression imposée par le Rwanda, la RDC a signé plusieurs accords de coopération militaire avec les pays membres de l’EAC et la SADEC. Un an après, ces coopérations n’ont pas réussi à instaurer la paix en mettant fin à l’activisme du M23 se plaignent plusieurs organisations de la société civile au Nord-Kivu.
Elisha Kindy
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